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Nahandro Gasy

Cocorico : L’aile, la cuisse ou les frites ?

21/08/2017 06:45 © Moov

Plus que le réveil matinal du coq, c’est un coin de street-food en plein cœur d’Antanimena que vous pouvez difficilement manquer. Bien installé près de la poste et des nombreuses écoles et entreprises du quartier, le Cocorico a en quelques mois gagné ses fidèles avec ses spécialités à emporter ou à livrer.

Impossible de le rater ce mobile home aux couleurs très flashy. Et visiblement le jaune poussin attire car les amateurs de frites savoureuses, de poulet rôti, de burgers, ne désemplissent pas. Implanté au coeur d’un quartier très passant, le Cocorico – ouvert tous les jours depuis février – a été pensé pour satisfaire une clientèle essentiellement composée d’étudiants et d’employés. « On a de tout ici, les élèves de l’Esca en face ainsi que différentes écoles, les grandes administrations, les banques », commente Jessica Faharano Johnson, la maîtresse de lieux. Si le bâtiment pour le moins voyant met le poulet à l’honneur, il ne propose pas que ça. « On a aussi différentes viandes car pour certains clients le poulet de chair est synonyme d’alimentation néfaste pour la santé. »

Le Cocorico a été imaginé par Jessica Faharano Johnson et Andry Rabarijaona Ramanantsialonina, fruit de leurs expériences en Chine où ils ont vécu des années. L’établissement puise en effet dans le concept de street-food asiatique tout en y incorporant un peu des grandes enseignes occidentales comme KFC ou Mc Donald’s. Sans parler du savoir-faire de leurs associés : Ranto, le chef cuisinier, Steve et Antonine Joasy qui ont investi avec eux dans le projet. S’ils ont choisi d’occuper cet emplacement, c’est que leur maison est juste au-dessus, c’est quand même plus pratique !

La renommée du Cocorico, déjà bien établie après quatre mois d’exercice, repose en partie sur ses frites onctueuses et légères. « Si nos frites sont si demandées, c’est qu’on offre une qualité qui n’a rien à envier aux grandes enseignes de fast-food tout en ne coûtant que 1000 à 1500 ariary (pour les frites au fromage). » Sans oublier les nuggets à 2 500 ariary, les burgers et sandwiches à 3 500 ariary et pour les plus gourmands le cordon bleu à 5 000 ariary. Pas de couverts ou d’emballages en carton pour justement pouvoir vendre leurs produits aux meilleurs prix. « Beaucoup de nos clients sont des jeunes qui vont encore à l’école, ils n’ont pas forcément un gros budget. »

Comme le coq qui vous sort du lit, les équipes du Cororico sont au taquet dès 6 heures du matin. « On a notre labo-cuisine où on épluche et assure la préparation; à 8 heures le personnel du mobile-home arrive pour le ménage et le rangement avant l’ouverture à 9 heures ; puis c’est parti jusqu’à 19 heures. » Ils font tourner la boutique avec seulement deux personnes à la caisse et en cuisine, un peu plus pendant les heures de pointes entre 11 et 14 heures. « Bien sûr, il y a rotation des équipes le week-end. »

Le Cocorico assure aussi la livraison à domicile, avec juste 1000 ariary en plus par commande pour le déplacement. A courte distance cependant, car tout se fait à vélo et seulement jusqu’à 17 heures. « Jusqu’à Ambohijatovo, pas de souci, mais si on nous demande d’aller jusqu’à Itaosy ou Ambatobe ce n’est pas encore possible », précise la maîtresse de lieux. Le Cocorico existe également du côté d’Amboditsiry, dans une déclinaison plus « variée »: « là-bas, on a constaté que peu de gens pouvaient se permettre de suivre les tarifs qu’on proposait, alors on a élargi la formule en proposant aussi du riz, des nems, des salades composées… » Petit mais néanmoins accueillant malgré son absence de chaises, le Cocorico compte bien étoffer son offre dans un proche avenir : « On pense à des places assises et peut-être un cabanon pour que les gens puissent se poser, tout ça dans les six prochains mois ». Ca mérite bien un cocorico, non ?

#EvaRasamison


© nocomment.mg

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