Les Voix des Femmes dans l’Audiovisuel : Une tribune pour les créatrices malgaches
À l’occasion du premier Festival International du Film d’Animation de Madagascar (FIFAM), une table ronde et un atelier ont rassemblé, à l’IFM, plusieurs créatrices malgaches autour des enjeux de genre dans l’audiovisuel.
Donner la parole aux femmes
Le Festival International du Film d’Animation de Madagascar (FIFAM), organisé à Antananarivo, a accueilli un événement inédit centré sur les femmes du cinéma et de l’audiovisuel malgache. En partenariat avec EKAA Ecole Agence Artistique, cette initiative portée par l’IFM a réuni plusieurs professionnelles du secteur lors d’une table ronde suivie d’un atelier. Sous le titre évocateur « Créer au féminin : croiser les pratiques dans l’audiovisuel », la table ronde a permis à des voix majeures de partager leurs expériences. Parmi elles : Koloina Andriamanantsoa et Ony Andriananantany, fondatrices du Viavy Film Festival, Felana Rajaonarivelo, photographe et réalisatrice, Arilala Ophélia, scénariste et artiste visuelle, Joey Aresoa, réalisatrice et performeuse, Ashiko Ratovo, artiste visuelle, et Stéphanie Razakaratrimo, actrice et musicienne.
Leurs interventions ont mis en lumière des parcours variés, mais souvent confrontés aux mêmes obstacles : sous-représentation, stéréotypes, manque de financement ou d’accès aux postes de décision. Ces échanges ont aussi révélé une volonté commune de renouveler les récits à l’écran et d’inscrire davantage les regards féminins dans la production audiovisuelle malgache.
Réinventer les récits, incarner autrement
Dans la continuité de la table ronde, un atelier intitulé « Créer un personnage pour l’écran : de l’écriture à l’incarnation » va être proposé. Il s’intéresse à la construction des personnages féminins, souvent enfermés dans des rôles clichés ou secondaires. L’atelier va permettre d’explorer les étapes de création, depuis le scénario jusqu’à l’interprétation, avec l’objectif de bâtir des figures plus nuancées, plus proches du vécu réel des femmes.
Dans l’après-midi des discussions et des partages s’inscrit dans la programme, avec une reconnaissance croissante du travail des femmes dans les industries culturelles. Si les inégalités persistent, ces espaces de réflexion offrent des leviers pour imaginer un audiovisuel plus inclusif, où les créatrices occupent pleinement leur place. Avec une entrée libre, l’événement sera le moment idéal pour les curieux et engagés. Une initiative saluée, qui montre que les lignes commencent à bouger.