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Nationale

Examen Périodique Universel - Madagascar face aux défis de la lutte contre les violences et l'esclavage moderne

30/01/2025 14:01 © Moov

Du 27 au 31 janvier 2025, Madagascar présente son bilan en matière de droits de l’homme devant l’ONU à Genève.

Sous la direction du ministre de la Justice, la délégation a abordé les recommandations internationales concernant la lutte contre les violences faites aux femmes et enfants, l’esclavage moderne et les conditions de détention.

Amélioration

Madagascar a clos ce vendredi sa participation à l’Examen Périodique Universel (EPU), un mécanisme onusien visant à évaluer les progrès des États en matière de droits humains. Durant cinq jours, la délégation malgache, dirigée par le ministre de la Justice Rakotomandimby Benjamin Alexis et composée de membres du Parlement, de sénateurs et de représentants de la Présidence, a répondu aux questions et recommandations formulées par 89 pays. L’accent a été mis sur trois enjeux majeurs : la protection des enfants et des femmes contre les violences systémiques, ainsi que l’éradication de l’esclavage moderne, notamment le travail forcé dans certaines régions rurales. Un autre point important a été l’amélioration des conditions de détention, un sujet récurrent dans les rapports internationaux. Les États participants ont salué les efforts du gouvernement tout en soulignant la nécessité de renforcer les cadres législatifs et les mécanismes de suivi.

Reforme

Dans son allocution, le ministre a souligné l’engagement du président Andry Rajoelina et du Premier ministre Christian Ntsay pour prioriser les droits humains. Il a cité la création de cellules d’écoute pour les victimes de violences, des campagnes de sensibilisation contre le trafic d’êtres humains et des réformes pénitentiaires en cours. « Le gouvernement continuera d’accélérer ces mesures pour répondre aux attentes légitimes de notre population et de la communauté internationale », a-t-il affirmé. Si les avancées institutionnelles sont reconnues, des ONG locales rappellent que les défis restent immenses. Le taux de pauvreté, les inégalités d’accès à la justice et la corruption endémique freinent la concrétisation des politiques. La question des enfants des rues, non mentionnée explicitement dans les recommandations, a également été soulevée par des observateurs présents à Genève. Cet examen, troisième du genre pour Madagascar depuis 2014, marque une étape clé dans le dialogue entre Antananarivo et l’ONU. Le pays dispose désormais de quatre ans pour mettre en œuvre les préconisations, sous le contrôle régulier du Conseil des droits de l’homme. Pour le ministre, « cet exercice n’est pas une fin, mais un levier pour construire une société plus juste ». Reste à traduire ces promesses en actions tangibles, dans un contexte socio-économique encore fragile.

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