Transition agricole à Madagascar - Vers une compétitivité accrue par l'agribusiness
Le ministre malgache de l’Agriculture, Hajarison François Sergio, a accueilli Dejena Tezera, directeur du département agriculture de l'ONUDI, dans les bureaux du MINAE à Anosy. L'objectif de cette rencontre était de renforcer les projets de développement durable et de structurer une filière agro-industrielle inclusive.
Transformation
Lors de cette visite de courtoisie, les deux responsables ont discuté du partenariat entre leurs institutions, renforcé par une mission technique commune dans la région d’Androy. L'enjeu est de transformer les engagements en actions concrètes afin de moderniser le secteur agricole malgache. Le ministre a réaffirmé l'importance accordée à l’agriculture familiale, cœur de l'économie rurale, en insistant sur l'accès aux intrants, aux équipements et à la formation. Il a également souligné la nécessité de passer d’une logique de subsistance à une dynamique de compétitivité, notamment à travers l’agrobusiness. Il a rappelé la volonté du gouvernement d’étendre les surfaces cultivables et de promouvoir des pratiques résilientes face aux aléas climatiques. Pour soutenir cette transition, l’ONUDI mobilisera ses partenaires techniques et financiers, tels que la FAO, le PAM et le FIDA.
Discussion
Les discussions ont porté sur la gouvernance des terres, la sécurisation des investissements et l’intégration des petits producteurs dans les chaînes de valeur. Dejena Tezera a expliqué que « le rôle de l’ONUDI est de créer des ponts entre les politiques nationales et les solutions industrielles durables, soulignant l’importance de l’innovation et de la formation professionnelle ». Les projets envisagés se concentrent particulièrement sur la région d’Androy, une zone vulnérable où la désertification menace les moyens de subsistance. Des initiatives pilotes combineront irrigation solaire, diversification des cultures et soutien à la commercialisation. À une échelle plus large, cette coopération vise à attirer des investissements privés pour structurer des filières complètes, de la production à la transformation locale. Avec 75 % de la population active travaillant dans l’agriculture, Madagascar mise sur cette collaboration pour réduire sa dépendance aux importations alimentaires et générer des emplois durables.