Électricité, politique et fiscalité : Les obstacles à la croissance des entreprises à Madagascar
Les dirigeants d’entreprises à Madagascar continuent de faire face à des défis importants pour promouvoir leurs activités. Cela survient malgré une situation économique difficile au cours des six derniers mois.
Une étude de la Banque centrale de Madagascar (BFM) révèle que 75,1 % des entreprises interrogées identifient le manque de développement économique comme une des principales raisons de ces difficultés. Cette enquête économique (ECE) montre plusieurs obstacles qui freinent la croissance des entreprises. Parmi les défis majeurs, 60,5 % des répondants mentionnent les coupures d’électricité régulières comme un frein à leur productivité. Ce problème récurrent affecte de nombreuses entreprises, notamment dans les secteurs nécessitant une forte consommation d'énergie. À cela s’ajoutent les problèmes liés à la situation politique, qui touchent 56,6 % des dirigeants d’entreprises. Cela crée un climat d’incertitude peu propice à la stabilité des affaires. Selon le communiqué officiel « les problèmes fiscaux et les conditions de concurrence viennent également s’ajouter à la liste des obstacles, respectivement pour 56,0 % et 40,0 % des interrogés ».
Bilan contrasté
Ce contexte incertain a des conséquences sur les performances des entreprises, avec des résultats contrastés entre les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises. Tandis que les grandes structures ont vu leurs performances s'améliorer. Les petites et moyennes entreprises, en particulier celles opérant dans les secteurs de la transformation et de la production, ont connu une baisse de leur activité. Cependant, malgré ces difficultés, l’indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE) indique une légère amélioration, avec une augmentation de 1,7 % du taux de commandes, des investissements, des bénéfices et de la création d’emplois. Cette hausse, bien que modeste, est une lueur d’espoir pour les entreprises malgaches. « Les prévisions pour la fin de l’année 2024 sont optimistes, notamment pour les entreprises de taille moyenne, qui espèrent une augmentation de la production, reposant sur l’augmentation des ventes et la gestion des défis économiques » a annoncé le communiqué. Toutefois, le succès dépendra de l'évolution de la situation économique et des politiques commerciales mises en place pour soutenir la concurrence.