Environnement - Madagascar avance vers une gestion moderne des déchets
Dans le cadre du Forum Politique de Haut Niveau (HLFP), Madagascar, en partenariat avec l'UNOSD, se prépare à lancer une initiative pour transformer la gestion des déchets dans le pays.
Selon Max Fontaine ministre de l'Environnement et du Développement Durable, le président Andry Rajoelina a initié un projet majeur confié au MEDD, visant à établir des centres de tri et de valorisation des déchets dans les principales villes malgaches. L'objectif clé de ce projet est de traiter jusqu'à 60 tonnes de déchets par jour et par centre de tri. D'ici la fin de 2025, cinq centres seront opérationnels, répartis stratégiquement à Antsinana, Analamanga (Manandriana), Analamanga (Atsimondrano), Vakinakaratra, et Atsimo Andrefana. Une coopération avec le Groupement des Acteurs en Déchets et Alternatives Écologiques de Madagascar (GADAEM) a été également mise en place pour renforcer la synergie entre les acteurs du secteur des déchets et élaborer une stratégie nationale intégrée.
Bilan
Cependant, le ministre a présenté hier un bilan à la fois préoccupant et porteur d'espoir sur la gestion des déchets à Madagascar. Selon lui, le pays est dépourvu d'une politique globale et d'une stratégie pour la gestion des déchets. "Nous n'avons pas de base de données nationale sur les flux de déchets", a-t-il noté. La situation est particulièrement grave dans le Grand Tana, où les déchets s'élèvent à environ 1 450 tonnes par jour, soit près de 530 000 tonnes en 2023. En réponse, le ministère a lancé plusieurs initiatives avec le soutien de l'UNOSD et de l'UNDESA, incluant des formations pour trente experts en mai 2024. De plus, Madagascar a été désigné comme centre régional pour la prochaine Plateforme du Système de Soutien Politique (PSS) dans le domaine de la circularité des ressources, soulignant son engagement croissant en matière de durabilité environnementale.
