FiZOMA - Vingt ans de lutte pour les droits des personnes âgées

Reconstruction morale

Hier, lors de la célébration du 20ᵉ anniversaire, le président national, Harimbola Rakotoson, a souligné que la Constitution reconnaît ces droits, mais que leur application dans la vie quotidienne reste insuffisante. « La Constitution de la République de Madagascar clarifie les droits fondamentaux des personnes âgées, mais jusqu’à présent, nous n’en bénéficions pas pleinement », a-t-il déclaré. La carte verte facilite l’accès aux services de transport, aux soins de santé et aux prestations sociales, offrant ainsi aux aînés une meilleure protection.
Pour le président, la vision de la FiZOMA dépasse la simple protection sociale. Les personnes âgées occupent un rôle central dans la vie familiale et communautaire, en tant que chefs de famille, organisateurs et coordinateurs des activités locales. « Elles contribuent à l’éducation des jeunes et participent à la reconstruction morale et sociale du pays », a-t-il ajouté, insistant sur leur influence dans la cohésion sociale.

Mesures proposées

Malgré le lancement officiel de la carte verte le 5 septembre 2025, de nombreux aînés restent sans accès à ces droits. Rakotoson appelle les autorités à soutenir particulièrement les personnes âgées vivant en milieu rural ou exerçant des activités informelles, souvent privées de protection sociale.
La FiZOMA dénonce également les inégalités dans le traitement des aînés selon leur statut professionnel. Pour y remédier, l’organisation propose plusieurs mesures : versement d’une indemnité pour services rendus, deux fois par an, et participation aux instances consultatives au niveau des communes et districts. Présente dans les 17 régions de Madagascar avec 178 membres, la fédération encourage tous les aînés du pays à s’unir et se soutenir mutuellement. « Il est temps de poser des bases solides pour l’avenir. Si la génération actuelle vit ainsi, la suivante rencontrera de grandes difficultés », a insisté le président.