Fonction publique malgache : reprise du processus d’intégration des agents EFA et ELD, après 5 ans de suspension
Après près de cinq années de blocage, le processus d’intégration des agents contractuels de l’État redémarre à Madagascar. À compter de ce 30 décembre 2025, les Employés Fonctionnaires Assimilés (EFA) et les Employés de Longue Durée (ELD) peuvent déposer leur dossier de demande d’intégration dans la fonction publique.
Une intégration très attendue
La relance du processus a été officialisée ce 30 décembre par la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, Soatiana Bety Léonne Florent. La décision met fin à la suspension du recrutement et de la titularisation dans la fonction publique, en vigueur depuis février 2020. Cette reprise est le fruit d’une concertation entre le ministère de la Fonction publique et le ministère de l’Économie et des Finances. Au total, 65 279 agents contractuels sont éligibles à cette intégration. Les autorités précisent qu’il ne s’agit pas de nouvelles embauches. Les bénéficiaires exercent déjà au sein des ministères et services publics, avec au moins six années d’ancienneté. Selon le Secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Iouri Garisse Razafindrakoto, l’opération n’entraînera pas de dépenses supplémentaires pour l’État, les agents percevant déjà des salaires alignés sur la grille indiciaire des fonctionnaires.
Stabilité professionnelle
Les agents concernés relèvent de la Loi n° 94-025 relative au Statut général des agents non encadrés de l’État. Les EFA occupent des postes normalement réservés à des fonctionnaires et exercent sous contrat en attendant une éventuelle intégration, sous conditions. Les ELD, recrutés pour des missions durables sous contrat de droit public, sont également concernés par ce processus, qui vise à sécuriser leur situation professionnelle. L’ouverture du dépôt des dossiers ne garantit pas une titularisation automatique. Les candidatures seront examinées par l’administration. Les agents devront justifier de leurs compétences, de diplômes en adéquation avec le grade demandé et d’une ancienneté minimale de six années de service effectif.
Pour les agents concernés, l’intégration ouvre l’accès au statut de fonctionnaire titulaire, synonyme de stabilité professionnelle. Elle entraîne aussi un changement de régime de retraite, avec le passage de la Caisse nationale de prévoyance sociale à la Caisse de retraite civile et militaire. Du côté de l’État, cette opération vise à assainir la gestion des ressources humaines en réduisant le recours prolongé aux contrats et en consolidant les effectifs permanents.


