Approvisionnement : Les besoins en eau potable d’Antananarivo devraient être satisfaits d’ici fin 2026 ou mi-2027
Une visite d’avancement de chantier visant à renforcer durablement l’approvisionnement en eau potable de la capitale, s’est tenue hier. À Mandroseza, la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Dr Minosoa Anjaratiana Elia Razafindrianiaina, a été accompagnée des responsables de la Banque mondiale.
Des chantiers structurants pour augmenter la production d’eau
Les travaux menés à Mandroseza s’inscrivent dans le cadre du Projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable à Madagascar (PAAEP), financé par la Banque mondiale. Selon les autorités, l’avancement global des travaux est actuellement estimé entre 30 et 40 %. Cette progression a été constatée lors de cette descente sur site conduite par la ministre, en présence de Fily Sissoko, directeur de division de la Banque mondiale pour Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Comores et les Seychelles, ainsi que des représentants résidents de l’institution et de la Jirama.
Trois chantiers majeurs sont en cours à Mandroseza afin de renforcer la capacité de production et de distribution d’eau à Antananarivo. Il s’agit notamment de la construction d’unités compactes de traitement capables de produire entre 20 000 et 24 000 m³ d’eau par jour, de la mise en place d’une nouvelle station de pompage pouvant acheminer jusqu’à 120 000 m³ quotidiens, ainsi que de la réhabilitation et de la modernisation des sites de captage existants.
Une solution progressive face à la crise de l’eau à Tanà
Selon Fily Sissoko, d’ici février, près de la moitié des besoins en eau de la capitale pourra être couverte grâce à ces infrastructures. À plus long terme, l’objectif est d’atteindre une capacité d’environ 100 000 m³ par jour d’ici la fin de l’année 2026 ou à la mi-2027, permettant ainsi de satisfaire les besoins en eau potable d’Antananarivo.
Les responsables soulignent toutefois que ces travaux, bien que déterminants, ne suffiront pas à résoudre à eux seuls la crise de l’eau. D’autres interventions sont prévues, notamment le remplacement progressif des grandes conduites vétustes et endommagées.
Dans l’attente de l’achèvement des grands chantiers, le ministère et ses partenaires poursuivent des mesures provisoires. Y compris la distribution d’eau par citernes et bonbonnes, afin de soulager les populations confrontées aux pénuries récurrentes.
