Lutte contre les maladies tropicales négligées - OMS et Carter Center s’allient à Madagascar
La filariose lymphatique, transmise par les moustiques, touche encore près de 87 districts malgaches. Cette maladie parasitaire provoque des lymphœdèmes et des hydrocèles, compliquant la vie quotidienne des patients et entraînant des stigmates sociaux.
Un partenariat stratégique
Pour accélérer son élimination, le ministère de la Santé a noué un partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Carter Center, grâce au soutien du Reaching the Last Mile Fund (RLMF). Le projet prévoit des traitements de masse pour réduire la transmission, un renforcement de la surveillance épidémiologique et une amélioration des soins pour les personnes souffrant de lymphœdème ou d’hydrocèle. Les capacités logistiques et techniques locales bénéficient également d’un soutien, renforçant la résilience et l’efficacité du système de santé.
« Ce partenariat constitue un levier majeur pour intensifier la prévention et la prise en charge des cas, tout en offrant des services de qualité aux populations touchées », souligne la ministre de la Santé Publique, Monira Managna. Gregory S. Noland, du Carter Center, ajoute que cette collaboration permet à Madagascar de franchir une étape décisive dans l’élimination de la maladie.
Une initiative durable
En effet, l’initiative s’inscrit dans le Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (PCMTN) et s’aligne sur l’Objectif de développement durable n°3, qui vise à garantir la santé et le bien-être pour tous. Le Professeur Laurent Musango, représentant de l’OMS à Madagascar, indique que le projet touche les communautés les plus vulnérables tout en renforçant durablement les systèmes de santé locaux.
« Grâce à cette collaboration renforcée, Madagascar progresse vers l’élimination de la filariose lymphatique, tout en consolidant un dispositif de soins inclusif et efficace, capable de répondre aux besoins des populations les plus exposées et de prévenir de futures épidémies » a conclu le Professeur.


