Menaces sur les orchidées de Madagascar : 15 espèces validées pour la Liste rouge de l’UICN
Des experts nationaux et internationaux se sont réunis au bureau du Missouri Botanical Garden à Madagascar pour valider les évaluations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) de plusieurs espèces d’orchidées menacées. Cela entre dans le cadre d’un projet international de conservation visant à mieux protéger la flore endémique du pays.
Un travail scientifique collectif et rigoureux
Organisé au bureau du Missouri Botanical Garden (MBG) à Madagascar, l’atelier a mobilisé des experts issus du Groupe de spécialistes des plantes de Madagascar (GSPM), du Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT), de la Mention Biologie et Écologie Végétale de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, ainsi que du Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques (CNARP).
Les participants ont examiné et validé les évaluations de 15 espèces d’orchidées malgaches, sur la base des critères scientifiques stricts de l’UICN. À l’issue des travaux, deux espèces ont été classées en danger critique d’extinction (CR), douze en danger (EN) et trois comme vulnérables (VU), illustrant le niveau élevé de menace qui pèse sur ce groupe végétal emblématique.
Madagascar, reconnu comme l’un des hauts lieux mondiaux de la biodiversité, abrite une richesse exceptionnelle en orchidées, dont une grande majorité est endémique. Face aux pressions croissantes exercées sur ces espèces, l’atelier s’est tenu sur deux jours.
Un outil clé pour orienter la conservation
Cet atelier s’inscrit dans un projet international financé par le Mohamed bin Zayed Species Conservation Fund et coordonné par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), portant notamment sur l’espèce Vanilla antsinananensis, à laquelle participe le Jardin botanique. Les évaluations validées seront prochainement soumises à l’UICN pour publication officielle.
Une fois intégrées à la Liste rouge, ces données serviront de référence pour prioriser les actions de conservation, orienter les politiques publiques et mobiliser les partenaires techniques et financiers. Dans un contexte de déforestation, de collecte illégale et de changement climatique, cette validation marque une étape essentielle pour mieux protéger les orchidées de Madagascar et, au-delà, le patrimoine naturel unique de l’île.
