Élevage - Des perspectives inédites pour le secteur malgache
Madagascar pourrait atteindre dans les prochaines années une augmentation de 17 % de la production de viande rouge, 75 % de la production de viande blanche et de 15 à 72 % de la production laitière selon les zones grâce au Plan Directeur du Secteur de l’Élevage (PDSEM).
Difficultés d’accès aux marchés
Ces perspectives ont été présentées lors de l’atelier national de validation officielle du plan, organisé le 10 décembre 2025 à Anosy, et rassemblant 75 participants, parmi lesquels des décideurs publics, des représentants régionaux, des professionnels du secteur et des chercheurs. Cette rencontre fait suite à deux journées techniques, les 8 et 9 décembre, consacrées à l’analyse et à la validation des résultats du diagnostic du secteur et de la stratégie sectorielle. L’objectif était de bâtir un plan réaliste et adapté aux défis de l’élevage malagasy.
L’élevage joue un rôle central dans la vie des malagasy. Il fournit des revenus aux ménages ruraux, assure la nutrition et contribue à la sécurité alimentaire. Mais le secteur rencontre de nombreux obstacles : faible productivité, manque de services vétérinaires, pertes animales importantes, alimentation insuffisante, difficultés d’accès aux marchés et vulnérabilité face aux risques climatiques.
Cinq priorités pour transformer l’élevage
Le PDSEM propose un cadre clair pour moderniser et structurer le secteur, tout en soutenant la résilience des communautés rurales. Il s’appuie sur des analyses scientifiques et un travail participatif impliquant l’ensemble des acteurs depuis avril 2024. Le plan définit cinq priorités : améliorer la productivité des filières lait, viande rouge, porc et volaille ; renforcer les services vétérinaires ; sécuriser l’alimentation animale et soutenir les entreprises locales ; organiser les marchés et encourager l’investissement privé ; renforcer la résilience des ménages face aux changements climatiques.
Selon les projections, ces mesures pourraient augmenter de 22 à 34 % les revenus des éleveurs de petits ruminants, réduire les pertes animales et améliorer la disponibilité des aliments pour le bétail. La validation officielle du PDSEM ouvre désormais la phase opérationnelle : mise en place des feuilles de route, intégration du plan dans les programmes nationaux et préparation d’un futur Forum national d’investissement dans l’élevage.
