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Nationale

Désertification : 13 des 23 régions de Madagascar en proie à la dégradation des terres

20/06/2025 12:12 © Moov

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée le 17 juin dernier, le Système des Nations Unies a tiré la sonnette d’alarme sur une crise silencieuse mais dévastatrice. Treize des vingt-trois régions de Madagascar sont concernées par la dégradation de leurs terres. Face à cette urgence, des actions concertées sont nécessaires pour restaurer les sols, préserver la sécurité alimentaire et assurer la résilience des communautés.

Des terres en danger, une économie menacée

La menace s’étend, notamment sur les côtes ouest où l’avancée des dunes devient inquiétante. Les chiffres sont particulièrement préoccupants. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable indique que 28 % des terres existantes sont déjà dans l’incapacité de produire convenablement. Cela représente une menace directe pour un pays dont l’agriculture assure environ 40 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et fait vivre la majorité de la population.
Actuellement, ces 13 régions sont confrontées à une dégradation avancée des terres, en particulier dans les zones sud et ouest. L’avancée des dunes côtières en est un symptôme visible. Restaurer les terres dégradées, appuyer les communautés rurales et renforcer les politiques de gestion durable des sols apparaissent ainsi comme des priorités nationales. Sans action, cette crise invisible risque de compromettre durablement la sécurité alimentaire et l’avenir écologique de la Grande Île.

Une crise silencieuse

La désertification, la dégradation des terres et la sécheresse (DLDD) forment un trio destructeur qui affecte des milliards de personnes à travers le monde. Environ 1,6 milliard d’hectares sont déjà dégradés sous l’effet des activités humaines, impactant directement 3,2 milliards de personnes. Chaque année, près de 12 millions d’hectares de terres fertiles disparaissent, emportant avec elles des possibilités de culture, de pâturage et de vie.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que, sans politiques correctrices ambitieuses, jusqu’à 40 % des terres émergées pourraient être touchées par ce phénomène d’ici 2050. La DLDD constitue un frein majeur au développement durable, et exacerbe des problèmes comme la pauvreté, la faim, les migrations forcées, la perte de biodiversité et la vulnérabilité face aux changements climatiques.

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