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Nationale

Lutte contre la covid-19 - L’État donne son feu vert pour le vaccin

26/03/2021 05:06 © Moov

L’État donne son feu vert pour l’intégration du vaccin dans le protocole de riposte à la pandémie de coronavirus. Une décision prise à l’issue d’une réunion avec l’Académie nationale de médecine.


Actée. Après quelques semaines « d’observation », l’État prend la décision d’inscrire la vaccination dans le protocole de lutte contre le coronavirus. Les arguments de l’Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM), ont convaincu les décideurs étatiques, dont Andry Rajoelina, président de la République.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion, à Iavoloha, hier, en milieu d’après-midi. « Nous allons identifier et utiliser les vaccins qui peuvent contrer le variant [de la Covid-19] qui sévit à Madagascar », rapporte le communiqué de presse publié par la présidence de la République. La missive ajoute, « il a été décidé que la vaccination est un choix et ne sera pas imposée ».

Décider d’un protocole additionnel pour renforcer la riposte à la deuxième vague de la propagation du coronavirus est l’objet de la réunion présidée par Andry Rajoelina, à Iavoloha. Une deuxième vague qui selon les mots du président de la République est « virulente ». D’emblée, toutefois, il a été question de l’opportunité de recourir à la vaccination. Une option déjà privilégiée par l’ANAMEM dans une lettre de adressée au chef de l’État.

Dans une lettre du 18 mars, signée par son président, le professeur Marcel Raza­namparany, l’ANAMEM «préconise», le vaccin. Cette missive est une réponse à une saisine de l’Académie par le chef de l’État. Le16 mars, Andry Rajoelina a requis l’avis de l’ANAMEM sur la question de la vaccination pour lutter contre la Covid-19. La question a, une nouvelle fois, été posée, hier à Iavoloha.

Hier, l’angle des discussions a été réduit sur l’efficacité des vaccins sur les variants du virus. À entendre le chef de l’État dans sa prise de parole, la thèse étatique serait que le variant sud-africain du virus est la raison pour laquelle cette deuxième est si meurtrière. « Le constat est que 80%, voire 90% des vaccins existants seraient inefficaces contre le variant sud-africain », déclare le Président.

Le chef de l’État ajoute, « jusqu’ici, il n’est pas démontré que le vaccin stoppe la propagation du virus ». Outre l’efficacité, les risques d’effets secondaires, la conservation des vaccins, l’organisation d’une campagne de vaccination, le suivi des personnes vaccinées sont, également, des sujets discutés, à Iavoloha. Andry Rajoelina a, notamment, évoqué le débat sur le vaccin AstraZeneca, ou encore, le fait que certains vaccins nécessitent une conservation à moins 70%.

Après les débats donc, l’usage du vaccin a été acté, tout en maintenant l’usage de la gélule CVO Plus dans le protocole national de prévention et traitement du coronavirus. L’État est, visi­blement, convaincu de l’efficacité du Covid-Organics contre la souche originelle du virus. L’ANAMEM ne conteste pas non plus cette idée à en croire le communiqué de la présidence de la République. Un comité scientifique sera ainsi, mis en place pour soutenir le ministère de la Santé publique dans la concrétisation de la décision d’hier.

Le communiqué de la présidence de la République ne donne, cependant, pas plus de détail. À s’en tenir aux recommandations dans la lettre signée par le président de l’ANAMEM, la campagne de vaccination devrait d’abord concerner le personnel médical, « en y associant des mesures de surveillance et de pharmacovigilance stricte ». C’est seulement après qu’ elle sera étendue à l’ensemble de la population, toujours sur la base du volontariat.

Dans sa missive l’ANAMEM a, néanmoins, posé trois préalables à la vaccination. D’abord, « identifier le ou les variants qui sévissent dans le pays », en testant au moins 10% de la population. Puis, « installer une chaîne de froid permettant une vaccination à l’échelle nationale en un temps record ». Et, « identifier le ou les vaccins les plus adaptés au(x) variant(s) présent(s) dans notre pays ainsi que les tests diagnostics correspondants ».

La lettre de Andry Rajoe­lina, du 16 mars, dit au sujet du vaccin, « nous n’écartons pas cette option préventive qui sera certainement, à termes, indispensable et incontournable ». La décision d’hier pourrait avoir été dans les têtes depuis quelques temps. Deux questions s’imposent, cependant. Comment l’État compte se procurer le ou les vaccins ? À combien est estimé le coût de l’opération ?

 

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