Institution - Le Sénat hisse deux femmes à la HCC
Un doublé pour la gent féminine dans la course à Ambohidahy. Le Sénat choisit deux femmes pour le représenter, dont une réputée proche du pouvoir.
Pour l’heure, l’équilibre de genre est respecté dans le futur effectif de la Haute cour constitutionnelle (HCC). Le Sénat a élu deux femmes pour siéger au sein de l’institution d’Ambohidahy. En face, l’Assemblée nationale a élu deux hommes.
Avec les deux hommes élus par la Chambre basse et les deux femmes élues par le Sénat, quatre des neuf futurs membres de la HCC sont connus. Les membres de l’institution d’Anosy ont plébiscité deux magistrates pour les représenter au sein de la Cour d’Ambohidahy, à savoir Antonia Rakotoniaina, magistrate de premier grade, et Rojoniaina Ranaivoson Andriamaholy, magistrate de deuxième grade.
Dix-sept sénateurs ont pris part au vote hier, pour choisir deux d’entre les dixsept candidats qui se sont proposés. Les deux magistrates hissées par la Chambre haute pour siéger à la HCC ont chacune récolté seize voix.
Ce quasi double plébiscite a amené les observateurs à s’interroger sur le choix de membres du Sénat. « C’est comme s’ils se sont donné le mot », réagit un journaliste. D’autant plus que Rojoniaina Ranaivoson Andriamaholy est l’épouse de l’un des proches collaborateurs du président de la République.
Face à la presse, le sénateur Raymond Razafindratsimba, rapporteur général de la Chambre haute, s’est défendu contre toute éventuelle consigne de vote. « Il n’y a eu ni consigne de vote, ni instruction, ni pression. Ce vote est l’expression d’un choix réfléchi des sénateurs qui estiment que ces deux personnes sont les plus méritantes pour siéger à la HCC », argue-t-il face à la presse. Toutefois, au regard de la convergence des choix des sénateurs, il est difficile de s’en tenir aux arguments du sénateur élu dans la province de Fianarantsoa.
Avant que les sénateurs ne passent au vote, chaque aspirant à siéger à la HCC a eu droit à trois minutes pour faire un bref exposé sur ce qui a motivé sa candidature. À l’issue du vote, Rojoniaina Ranaivoson Andriamaholy a échangé quelques mots avec la presse. Elle a notamment rappelé un des points soulevés lors de sa prise de parole devant la séance plénière de la Chambre haute, comme « la défense de la stabilité pour le développement ». Elle a, également, parlé de « défense de l’État de droit et de la loi », « que les décisions seront prises suivant la loi ».
