Vaccin contre la covid-19 - Ravalomanana interpelle l’ONU
Le chef de la plateforme de l’opposition demande aux Nations Unies d’intégrer Madagascar parmi les pays bénéficiaires de l’Alliance Covax qui octroie des vaccins gratuits à des nations pauvres. Pour l’instant, les autorités malgaches refusent de recourir aux vaccins.
Marc Ravalomanana décide de prendre les devants. Alors que le gouvernement affirme toujours « être en phase d’observation et d’analyse» en ce qui concerne les recours aux vaccins contre la Covid-19, le chef de la plateforme de l’opposition (RMDM) décide d’interpeller les Nations Unies pour inclure Madagascar parmi les pays bénéficiaires de vaccins gratuits dans le cadre de l’Alliance COVAX.
«Très préoccupé par la propagation de covid-19 et en l’absence de vaccination dans ce pays, je me permets de vous adresser cette lettre pour vous interpeller sur la nécessité de vaccination et de vous solliciter pour aider Madagascar à s’en procurer à travers l’alliance COVAX », s’exprime Marc Ravalomanana dans une lettre adressée au coordonnateur résident des Nations Unies à Madagascar.
La voix de l’ancien chef de l’État rejoint ainsi celle des personnalités issues de divers milieux ainsi que des anonymes sur les réseaux sociaux qui demandent aux autorités locales de « laisser à chacun la liberté de choisir de se faire vacciner ou pas ».
Hier, un communiqué de l’ambassade de Madagascar à Maurice qui encourage tous les ressortissants malgaches à se faire vacciner pour contribuer à l’effort du gouvernement mauricien avait, par exemple, suscité de nombreuses réactions sur le cas des Malgaches au pays qui souhaitent se faire vacciner.
On peut dire que la pression de ceux qui souhaitent que Madagascar accepte l’option vaccin pour lutter contre la pandémie devient de plus en plus forte et non négligeable. Le discours à la Nation du Président Rajoelina prévu ce soir est très attendu par rapport à de nombreux sujets et n’occultera sans doute pas le sujet sur le vaccin. Une possible volte-face du chef de l’État n’est pas à écarter.
«On perd de précieuses vies chaque jour à attendre et aucune excuse économique n’est acceptable parce qu’elle est déjà financée par les pays donateurs. À ce jour, Madagascar a le choix entre une dizaine de vaccins qui ont déjà été développés par les laboratoires pharmaceutiques », déclare Marc Ravalomanana, sans doute pour répondre aux craintes suscitées par le vaccin AstraZeneca.