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Nationale

Glissement de terrain - Deux mille personnes en danger

12/02/2021 03:47 © Moov

Le bureau national de la gestion des risques et catastrophes présage un glissement de terrain au niveau des zones à risques de la capitale, compte tenu des précipitations abondantes ces derniers jours. Quatre cents ménages sont concernés.


Les drapeaux rouges, signe de danger, viennent d’être hissés sur les zones à ris­ques d’éboulement de la capitale. Sept zones sont concernées par cette alerte danger. Il s’agit de Tsimialon­jafy, Ankadilalalana, Amba­tovinaky et Amparibe, Tsarafaritra Tsimbazaza et Ambaninampamarinana. Le risque n’est pas écarté puisque le danger guette les habitants. « Si on se réfère à l’histoire géologique des grands rochers au niveau des collines de la capitale, les rochers s’altèrent puisqu’ils sont vieux d’un milliard d’années», explique le Docteur Lala Andriamirado, technicien du BNGRC.

Plusieurs fissures ainsi que l’humidité entre les rochers sont les facteurs d’éboulement. « Sous l’effet de l’humidité, du vent, de la chaleur, l’altération de la surface des rochers est de plus en plus profonde. Une étude de prospection sismique a révélé l’état de décomposition de ces grands rochers. De l’eau coule entre les fissures. La présence d’eau entre les rochers augmente le risque. C’es t pourquoi le BNGRC tient à alerter la population sur ces dangers », martèle le technicien. Pour l’instant, aucune évacuation n’a été annoncée par les responsables. Pour tan t l’alerte est seulement lancée.

Les habitants continuent leur routine quotidienne sans prendre conscience du danger qui les guette. « Nous avons vu le drapeau rouge, mais personne n’en connaît encore la signification. Je vis ici depuis une vingtaine d’années. Nous ne songeons pas à quitter les lieux pour le moment même si nous vivions dans une zone à risque. Je pense que nous ne sommes pas vraiment exposés au danger. C’est notre maison et nous n’avons nulle part où aller », indique Olga, une mère de famille, vivant dans le fokontany Tsimialonjafy. La plupart des gens se sont installés sur le lieu des mois après le drame de 2019.

Un délai sera donné aux habitants des sept zones concernées, ils seront ainsi plus de cent vingt ménages au niveau de Tsimialonjafy, Ambaninampamarinana, près de quatre-vingt à Tsarafaritra Tsimbazaza, une soixantaine de ménages à Ankadilalalana, il s’agit de cent trente à Ambatovinaky et à Amparibe, cinquante toits sont en danger. Au total, près de quatre-cents ménages sont menacés. Une évacuation manu militari sera organisée pour passer le délai d’alerte et dans la mesure où la pluie continue­ra de tomber dans les prochains jours. « Nous attendons la décision de l’Etat central puisque les deux milles personnes qui seront évacuées auront besoin de sites d’hébergement. Les locataires sont invités à chercher des maisons à louer dans les zones qui ne sont pas à risque» indique Paolo Emiilio Raholinarivo, Directeur des études et de la gestion des risques du BNGRC.
Plusieurs sites d’hébergement sont déjà disponibles, il s’agit d’Ambodin’Isotry, Anosizato et Andranofeno Ankazobe.

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