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Nationale

Trafic d'or - Dépositions confuses des contrebandiers

10/02/2021 03:01 © Moov

La société dubaïote revendiquant la propriété des 73,5 kilos d’or sera fixée sur sa requête, demain. Après l’audience, la Haute Cour sud-africaine rendra sa décision.


Des dépositions incohérentes. Le ministère public sud-africain l’a souligné, hier, selon les informations rapportées par une station privée de la capitale, hier. Un argument mis en avant pour demander à la Haute Cour de la nation Arc-en-ciel de rejeter la requête de la société sise à Dubaï qui revendique la propriété des 73,5 kilos d’or et d’être l’employeur des trois contrebandiers présumés.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère des Affaires étrangères a rapporté qu’une entreprise dubaïote a déposé une plainte contre les autorités politiques sud-africaines devant la Haute Cour du pays. Par la même occasion, la société réclame la cargaison d’or dont-elle affirme être la propriétaire et la libération des trois malgaches qui, selon elle, seraient ses employés.

Durant l’audience qui s’est tenue, hier, toutefois, le ministère public sud-africain a mis l’accent sur l’incohérence, voire la contradiction des dépositions de trois trafiquants d’or présumés, afin de démonter les arguments de l’entreprise plaignante. Lors de leur audition, les trois accusés de contrebande auraient soutenu au départ, qu’ils sont des « hommes d’affaires indépendants ». Ensuite, ils auraient changé de version pour dire qu’ils sont employés par une entreprise malienne.
Dubaï est la destination finale de l’or saisi en Afrique du Sud. Pour justifier le transport de cette cargaison inhabituelle, les trois larrons ont présenté un document malien. Un acte qui s’avère être faux, à s’en tenir aux explications de la direction générale de la douane durant une rencontre avec la presse, à Antaninarenina, le 12 janvier.

La réponse de la Haute Cour sud-africaine, suite à l’audience d’hier, sera connue demain, sauf changement. Dans cette procédure judiciaire et celle en cours contre les trois présumés contrebandiers, l’Etat malgache a engagé un avocat officiant dans la nation Arc-en-ciel pour défendre sa position et ses desiderata. La partie malgache demande, notamment, à la justice sud-africaine de refuser la demande de liberté provisoire par les trois présumés contrebandiers.

Madagascar plaide toujours pour la restitution des 73,5 kilos d’or et l’extradition des trois présumés trafiquants. Une demande toujours en attente de la réponse de la Justice sudafricaine. Cette réponse pourrait être connue lors d’une audience prévue, le 19 février. Un rendez-vous qui devra, également, statuer sur le sort des trois personnes ayant transporté l’or saisi à l’aéroport OR Tambo de Johannesburg, le 31 décembre.

Durant une conférence de presse, lundi, Johnny Richard Randriamahefarivo, ministre de la Justice, a tambouriné que la justice malgache est compétente pour traiter le dossier des 73,5 kilos d’or. Qu’au même titre, qu’elle est compétente pour juger les trois présumés trafiquants. Ceci étant donné que l’État estime que l’or est malgache, et que l’infraction a été commise à Madagascar. Que la Grande île est la partie lésée dans cette affaire.

Le Pôle anti-corruption (PAC), d’Antananarivo, est l’instance judiciaire qui prend en main l’affaire des 73,5 kilos d’or. Au regard des personnes mises en cause et placées sous mandat de dépôt, jusqu’ici, l’instruction, de prime abord, est encore au stade d’identifier qui sont responsables dans l’autorisation du vol privé ayant décollé de l’aéroport de Toliara, pour l’Afrique du Sud. Plusieurs personnes espèrent que l’intrusion de la société dubaïote dans l’affaire soit un mal pour un bien et permette d’identifier qui lui a vendu l’or.

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