Sénat - Le MMM refuse la place de l'opposition
La Chambre haute est à la recherche du vice-président qui occupera le siège réservé à l'opposition. Le MMM a décliné l’offre.
Le règlement intérieur du Sénat prévoit un siège pour l'opposition. Le texte n'a, toutefois, pas précisé s'il est dédié à un sénateur ou à une personne non parlementaire. Un siège est donc vacant au niveau du bureau permanent de la Chambre haute si les deux vice-présidents pour les provinces du Nord et du Sud, le questeur et le rapporteur sont déjà en place. Le parti « Malagasy Miara-Miainga » ou MMM décline l'offre du seul poste encore vacant. Le parti confirme ainsi sa position et défend son idéologie politique.
En marge d'une brève interview à Anosikely, hier, le coordinateur national du MMM, Laurent Ramaroson d'expliquer: « Nous ne sommes pas de l'opposition. Loin de là. Si des partis avaient collaboré avec le président Andry Rajoelina, le MMM serait au premier rang. C'est notre position depuis le début », a-t-il expliqué.
L'idéologie prime sur toute décision. Ce principe régit tous les élus sous l'étendard du MMM à en croire l'explication de son coordinateur national. « Les deux sénateurs élus au Sénat remplissent les conditions exigées pour les relations avec les communes et les collectivités territoriales décentralisées. Le débat ne se focalise donc plus sur la politique. La principale mission des sénateurs s'oriente plutôt vers le développement du fait que l'idéologie du parti repose sur la décentralisation effective. Des réalisations sont en cours», ajoute Laurent Ramaroson.
Bien que les dix-huit sénateurs prennent leur temps, le siège du troisième vice-président du Sénat est très convoité. La plateforme des partis de l'opposition « Rodoben'ny mpanohitra ho an'ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) a déjà manifesté son intérêt pour ce poste. Mais la démarche n'est pas priorisée par les partis de l'opposition. Ces derniers se préoccupent, pour l'instant, du choix de relancer le président de l'opposition, Marc Ravalomanana, pour conquérir le siège du septième vice-président à Tsimbazaza.
La nomination du représentant de l'opposition au niveau du Sénat est donc une histoire à suivre. « Le règlement intérieur de l'Institution ne prévoit pas si le siège est réservé à un sénateur ou à une personne non parlementaire », estiment certains observateurs. À la lecture de la position des dix-huit sénateurs actuels, aucun d'entre eux ne serait compatible à ce rôle de l'opposition. Les élus du parti au pouvoir sont exclus de cette mission. Et l'idée d’introduire une identité extra-parlementaire serait rejetée par la Constitution. « Il est déjà défini que le nombre des sénateurs est fixé à dix-huit, pas plus », indique un juriste. L'examen de la nomination du représentant de l'opposition constituerait alors un dossier qui attend le Sénat à la prochaine session ordinaire en mai.