Fonds de campagne à la députation - Le plus gros budget aux candidats IRD
Les candidats soutenus par la coalition IRD sont en pôle position en termes de dépenses allouées aux élections législatives. L'évaluation est faite par la CTFVP.
Rares sont les politiciens qui se sont conformés à la règle de transparence durant la campagne électorale aux législatives du 27 mai 2019. Sur les huit cent-quatorze candidats recensés, seuls trente-et-un ont présenté leurs comptes à la CCFVP. Le contrôle a été estimé à la base de la déclaration faite par les concurrents. Le rapport de la commission rendu public hier au Carlton Anosy a permis de savoir que les candidats soutenus par la coalition pro-régime « Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina » (IRD) ont disposé du plus gros budget durant la campagne à la députation.
L'IRD est placé en première position en termes de recettes et dépenses qui s'élèvent à 997 millions ariary. C'est le financement de campagne de onze candidats durant les législatives. La coalition est suivie de près par treize indépendants qui ont réussi à dépenser 846 millions ariary. Le parti Tiako i Madagasikara se trouve à la troisième position avec un budget de 185 millions ariary.
En moyenne, chaque candidat aurait dépensé 70 millions d'ariary durant la propagande. La somme a servi à séduire les électeurs, en majeure partie, les fonds ont été affectés à la communication et les publicités, le paiement des artistes, l'achat des T-shirts et autres.
Durant la députation de 2019, la suspicion de blanchiment d'argent représente une portion faible dans le contrôle de financement des candidats. La dissimulation de l'argent en provenance de la campagne de la vanille a été douteuse, selon la CCFVP, mais aucun argument fondé n'est présenté dans le rapport.
Cependant, la difficulté de la procédure au niveau de l'ouverture de compte bancaire pour les candidats est soulevée. Cette démarche constitue en quelque sorte une inégalité de chance surtout si le titulaire de compte était une personne politiquement exposée.
Actuellement, la CCFVP, dirigée par son président Rado Milijaona, a bouclé le traitement des dossiers sur la députation. L'année prochaine, elle s'attellera aux dix mille comptes des candidats maires et conseillers ainsi que les quatorze listes aux sénatoriales. Avec ces tonnes de documents, la CCFVP n'a pas manqué de signaler qu’elle a accompli sa mission avec le peu de moyens dont elle dispose. La création de la commission faisait suite à la situation de Madagascar qui a atteint le record de financement à la campagne des élections présidentielles en 2013. À l'initiative de l'Union européenne, la mise en place d'un organe de contrôle des comptes de campagne a été accordée par l'État malgache. Mais beaucoup reste à faire sur l'amélioration de la structure, notamment au niveau des sanctions des candidats récalcitrants.