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Ecole nationale de la magistrature - Reprise des concours l’année prochaine

23/12/2020 03:29 © Moov

Ceux qui aspirent à devenir magistrats sont appelés à se préparer dès maintenant. Les concours d’entrée à l’ENMG reprendront dès le premier semestre de l’année prochaine.


Rendez-vous au premier semestre de l’année 2021. Ceux qui aspi­rent à devenir magistrats ou greffiers ont été tenus dans l’expectative depuis l’année 2018. Cette fois-ci, les choses se précisent. Les concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature et des greffes (ENMG), reprendront l’année prochaine.

Selon les postes budgétaires disponibles, l’ENMG compte recruter cent-cinquante élèves, dans un premier temps, selon Anthony Ramarolahi­hain­gonirainy, directeur général de l’École, durant une conférence de presse, hier, à Tsaralalàna. Ceci, à raison de cents élèves-magistrats et cinquante élèves-greffiers. D’après lui, deux concours d’entrée sont envisagés pour l’année 2021. L’un durant le premier semestre et l’autre lors du second semestre.

À entendre les explications d’hier, la certitude concerne, pour l’heure, la tenue du concours d’entrée prévu durant le premier semestre l’année 2021. « Dès la prise de fonction, nous nous sommes attachés aux préparatifs du concours d’entrée. Seulement, il y a des paramètres qui ne dépendent pas de nous », ajoute le directeur général de l’ENMG. La tenue d’un second concours pour l’année 2021 dépend donc de facteurs impondérables que seraient, les moyens à disposition de l’Ecole, mais aussi, des postes budgétaires disponibles.

Le dernier concours d’entrée à l’ENMG remonte à février 2018. Des épreuves minées par des soupçons de corruption, de pression et de népotisme, ou encore d’incendie des copies d’examen, pourtant, placées sous scellés. Ces faits ont amené à l’annulation définitive de concours, en partant du constat « de plusieurs dysfonctionnements entachant la propreté du concours ».

L’enquête ouverte par le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), a mené au placement en détention préventive de six personnes, suite à leur compa­rution devant le Pole anti-corruption (PAC), d’Antananarivo, en décembre 2019. Elles sont accusées d’abus de fonction, de favoritisme, de corruption passive et de faux et usage de faux en écriture publique.

Le directeur général de l’École à l’époque des faits est, également, happé par l’affaire. « Une procédure particulière » a toutefois été nécessaire pour pouvoir enquêter et engager des poursuites contre ce dernier qui était magistrat. Il n’a donc, pas été de ceux présentés à la justice en décembre 2019. Le dossier ENMG serait, toutefois, si nébuleux que les enquêteurs ont dû le saucissonner. L’un d’eux se rapporte à l’incendie des feuilles de copie.

Les personnes mises en cause dans cet incendie, dont la ministre de Justice, à l’épo­que des faits, sont soupçonnées d’entrave au bon dérou­lement d’une enquête, de bris de scellés et de destruction de pièces de procédure. Le cas de l’ancien garde des Sceaux a été pris en main par la Haute Cour de Justice (HCJ). Son cas ne figure pourtant pas, parmi les affaires en instance à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la procédure de mise en accusation devant la HCJ, lors de la dernière session ordinaire.

« Les poursuites sont toujours en cours », rassure, néanmoins, une source avisée. À l’ENMG, en tout cas, des salles dont une, contenant du matériel informatique nécessaire à l’enquête, notamment, sont toujours sous scellés. S’agissant des con­cours prévus l’année prochaine, Anthony Ramarolahi­hain­gonirainy, assure que « tout a été mis en œuvre pour parer à la corruption, au favoritisme et aux diverses pressions ».

Un assainissement a été fait dans les rangs des ressources humaines. Un nouveau logiciel de modélisation du système d’information a été mis en place pour un meilleur suivi du travail des directions et services au sein de l’École. Une nouvelle procé­dure devrait également être appliquée afin de sécuriser les concours d’entrée, notamment, durant les corrections.

Le directeur général de l’ENMG n’a toutefois pas souhaité détailler ce point pour éviter que les balises posées soient court-circuitées. Sur le cas des personnes ayant pris part aux épreuves annulées de février 2018, par ailleurs, ce sera au conseil d’administration de l’ENMG de décider s’ils doivent faire une nouvelle inscription ou non.

 

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