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Nationale

Institution - Le Sénat à la recherche d’un président

22/12/2020 04:51 © Moov

Les résultats provisoires des sénatoriales sont attendus pour demain. Déjà les interrogations se portent sur celui ou celle qui présidera la Chambre haute.


Qui succèdera à Rivo Rakoto­vao ? Une question qui titille les cellules grises des membres la sphère décisionnaire de la coalition présidentielle depuis que le processus pour les élections sénatoriales a été déclenché. Un sujet qui devrait être en pole position dans les débats politiques dans les prochaines semaines.

La question, « qui pourrait être le futur président du Sénat ? », n’a pas de réponse, jusqu’alors de la part des sources au sein de la coalition présidentielle. Tous s’accordent, néanmoins, sur un point. « Le choix sur celui ou celle qui présidera le Sénat revient au président de la République ». Le siège du président de l’institution d’Anosy est, en effet, crucial dans le rouage institutionnel et politique.

Selon la Constitution, c’est au président du Sénat que revient d’assurer le rôle de chef d’État en cas de vacance à la présidence de la République. La loi fondamentale prévoit quelques scenarii qui peuvent mener à une vacance au sommet de l’État. Il y a la démission, l’empêchement définitif ou la déchéance, ainsi que « l’abandon du pouvoir sous quelque forme que ce soit ». Le pays a déjà fait l’expérience d’un cas de démission présidentielle, en 2018. Il s’agit de celle de Hery Rajaonarimam­pianina, ancien président de la République.

« Le président de la République en exercice qui se porte candidat à l’élection présidentielle démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau président», dispose la Constitution. En 2018 donc, Rivo Rakotovao, alors président de la Chambre haute, a assuré l’intérim au sommet de l’État, durant près de cinq mois.

Bien que la suppression du Sénat fasse partie des engagements de campagne du président de la Répu­blique, l’institution est toujours là. Il lui faudra donc, composer avec la Chambre haute. Selon la Constitution, la Chambre haute représente les Collectivités territoriales décentralisées (CTD).

Avec un effectif réduit à dix-huit, les nouveaux sénateurs auront des difficultés à assurer ce rôle. L’institution pourrait, également, n’être qu’une figurante face au poids de l’Exécutif et de l’Assemblée nationale. Tout l’enjeu du Sénat dans sa future configuration pourrait alors, être le fait que son président sera amené à assurer l’intérim à la présidence de la République.

Il est quasi-certain que Andry Rajoelina s’alignera à la présidentielle de 2023, pour briguer un second mandat. Si la loi fondamentale reste en l’état, il devra donc, quitter son siège à la tête de la République, soixante jours avant le jour du vote. « Il est donc, crucial que le président du Sénat soit une personne de confiance et fidèle. Il faut, aussi, qu’il ait une stature de présidentiable », avancent les différentes sources contactées.

Les tendances du vote du 11 décembre, indiquent que la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRD), devrait dominer de la tête et des épaules le Sénat. Il ne devrait donc, pas être difficile pour Andry Rajoelina de faire élire celui ou celle qu’il estime être à même de présider la Chambre basse. Au regard de la volte face de novembre 2017, « la confiance et la fidélité », sont des critères importants. 

Honoré Rakotomanana, alors président du Sénat, a été prié de se retirer au profit de Rivo Rakotovao, qui quittait son poste au sein du gouvernement, pour siéger au perchoir de l’institution d’Anosy, en novembre 2017. Sur l’identité de celui ou celle qui présidera la Chambre haute, probablement, à partir de fin du mois de janvier 2021, quelques noms se chuchotent. Rien n’est certain, cependant, car Andry Rajoelina ne se serait pas encore prononcé.

« Il est fort probable que le futur président du Sénat fasse partie des sénateurs que le président de la République nommera », analysent les sources. La Constitution prévoit, en effet, que la Chambre haute soit composée pour un tiers, de membres nommés par le chef de l’État, « pour partie, sur présentation des groupements les plus représentatifs issus des forces économiques, sociales et culturelles et pour partie en raison de leur compétence particulière ».

 

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