Antaniavo - Tollé entre la police et des civils
Un incident survenu lors de l’exécution des mesures sanitaires a provoqué une manifestation contre la police, samedi, à Antaniavo. Le calme a vite été restauré.
Désordre. Une foule en furie a brûlé des pneus et jeté des pierres contre les forces de la police, dans le septième arrondissement, samedi en fin d’après-midi. Cette violence n’a heureusement fait aucune victime.
« La cohue est hors d’elle…Les policiers ont pris la fuite avec leur 4×4. Un de leurs collègues à moto s’est fait capturer. Pourtant, personne s’y attroupant ne l’a touché. On l’a amené au commissariat », raconte un habitant d’Antaniavo d’où est parti le tollé.
Des éléments d’intervention cagoulés et armés ont été envoyés à la charge pour rétablir la situation, avant qu’elle ne dégénère.
<h3>Blessé</h3>
« Comme d’habitude, la police fait son travail, celui de fermer les commerces qui restent ouverts l’après-midi. Elle a rencontré un vendeur de pommes à son arrivée à Antaniavo. Elle lui a dit de rentrer. Puis, il lui a répondu qu’il attendait encore son argent d’un client. Celui-ci a affirmé qu’il lui a déjà donné. C’est là qu’il y a eu un problème entre lui et la police », explique le service de l’information (SICRI) auprès du ministère de la Sécurité publique (MSP).
Le quidam et un des policiers en sont venus aux mains. Ce civil sentait l’alcool, selon les explications concordantes. Dans ses gestes agressifs et déchaînés, il a dû être maîtrisé avec force. À terre, il a été blessé. Il a, tout de suite, été conduit à l’hôpital et pris en mains par les urgentistes. Il a pu rentrer après les soins.
« Ses blessures n’étaient pas trop sérieuses. Il avait beaucoup bu. Il ne s’est souvenu de rien quand il est sorti de l’hôpital. Il ne savait plus où il habite. Sa famille est venue au commissariat pour remercier la police d’avoir pris soin de lui », indique un interlocuteur au MSP.
De son côté, la foule excédée par la scène d’empoignade a cherché à prendre à partie les policiers sur place. Un affrontement certain a pu être écarté. Aucun blessé n’a été constaté dans les rangs des forces de l’ordre. La tension a, très vite, été apaisée.
Après l’agitation, l’application stricte des mesures, suivant le décret sur l’état d’urgence sanitaire, et le contrôle des commerces se sont poursuivis dans le septième arrondissement.