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Nationale

Lutte contre le coronavirus - Les laboratoires mis à contribution

31/03/2020 03:25 © Moov

Prenant exemple sur la Corée du Sud, l’État compte miser sur le dépistage pour limiter la propagation du Covid-19. À entendre le président de la République, cinq laboratoires viendront en renfort à l’Institut Pasteur.


Un plan en deux phases. C’est ce que Andry Rajoelina, président de la République, a annoncé sur le plateau de la télévision nationale, hier, pour contrôler la propagation du coronavirus. Une nouvelle stratégie qui mise, surtout, sur le dépistage. Les laboratoires universitaires seront ainsi, appelés à prêter main forte à l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM).

À entendre les explications présidentielles, l’existence des deux cas contacts, mais aussi, du touriste porteur du Covid-19 qui a gambadé dans une partie du pays, a amené l’État à revoir ses plans dans cette guerre épidémiologique. « Les cas contacts présentent le plus grand danger. Le principal objectif est de les maîtriser », affirme le locataire d’Iavoloha. Selon ses dires, la nouvelle stratégie a été actée durant une réunion avec le comité scientifique, juste avant son intervention télévisée quotidienne d’hier.

La première phase de ce nouveau plan étatique consiste donc, à un renforcement de capacité des biologistes locaux. Une action en collaboration avec l’Institut pasteur de Madagascar. Cela a déjà été évoqué durant une visite du chef de l’État dans les locaux de cette entité, à Ampasapito, samedi. Le second volet du plan consiste à rééquiper et à opérationnaliser les laboratoires universitaires pour être à même de procéder au test de dépistage du coronavirus.

De l’intervention présidentielle hier, découle donc, que cinq laboratoires viendront en renfort à l’IPM. Il s’agit du centre d’infectiologie Charles Mérieux à l’Université d’Antananarivo, le laboratoire de l’Université de Fianarantsoa et celui de Mahajanga, et celui du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andria­na­valona (CHU-JRA), et l’Ins­titut national de recherche en santé publique d’Androhibe.

« L’objectif est de parvenir à mille tests par jour, au moins, si nous en sommes entre cent-cinquante, à deux-cent dépistages par jour, actuellement », argue le locataire d’Iavoloha. Il indique que cette nouvelle stratégie pour contrôler l’invasion du coronavirus, prend exemple sur celle de la Corée du Sud. Il y a quelques semaines, elle a été parmi les pays les plus durement touchés par la maladie.

La méthodologie que la Corée du Sud a appliquée lui a, cependant, permis de réduire considérablement, le nombre de nouvelle contamination sur son sol. « (…) Séoul a adopté une stratégie mêlant information du public, participation de la population et campagne massive de dépistage », explique le site Sciences et avenir . Il y est ajouté que « les proches de toutes les personnes contaminées sont ainsi recherchées de façon systématique, avant de se voir proposer un test de dépistage ».

À Madagascar, les autorités ont réussi à retracer l’iti­néraire du touriste contaminé au Covid-19 et des deux cas contacts. Il s’agit maintenant d’identifier tous ceux qui l’ont côtoyés, pour effectuer des tests.
Outre les dépistages en laboratoire, les kits de dépistage rapide sont, également, mis à contribution. Ceux qui sont rentrés récemment de l’étran­ger et qui terminent leur séjour en quarantaine seront ainsi, soumis à un test rapide, public, à partir d’aujourd’hui.

Bien que ces voyageurs aient déjà fait l’objet d’un dépistage en laboratoire, le test rapide en public, vise surtout, à rassurer l’opinion. Augmenter la cadence et le nombre des dépistages permettra une identification précise et prompte des zones à risque.

Cela s’avère nécessaire, également, vu que le nombre des cas avérés, ne cesse d’augmenter. Andry Rajoe­lina, hier, a fait part de « trois nouveaux cas importés ». Deux se trouvant à Toamasina et une femme de 61 ans, à Fianarantsoa.

L’un des deux sujets se trouvant à Toamasina, et celui à Fianarantsoa, sont rentrés le 19 mars, par le vol MK288 d’Air Mauritius. Il s’agit du dernier jour de l’ouverture des frontières. Depuis le samedi 14 mars, pourtant, tout voyageur rentrant de l’étranger devait, « en principe », être placé en quarantaine, ou s’engager à « un confinement à résident à Antananarivo ». Comment donc sont-ils arrivés à Toamasina et à Fianarantsoa ?

 

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