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Nationale

Kidnapping - Le corps d’Alek Owne retrouvé six ans après

12/03/2020 02:41 © Moov

Le corps d’Alek Owne, un Indien kidnappé il y a six ans à Toamasina, vient d’être retrouvé et déterré, hier. La gendarmerie de Fiadanana est chargée de l’enquête.

 


Du rebondissement sur le kidnapping d’ Alek Owne. N’ayant donné aucun signe de vie depuis six ans, ce ressortissant indien, fils d’un opérateur économique, opérant dans la vente de pièces détachées pour véhicules, a été retrouvé mort, à Toamasina. Des gendarmes de la Section des recherches criminelles (SRC) de Fiadanana, ont exhumé son corps, hier. Ses ravisseurs l’ont tué et enterré dans la cour de la maison, à Tsara­kofafa, où il avait été séquestré. Il a été enfoui un mètre sous la terre, d’après les explications du colonel Tahina Ravelomanana, commandant du SRC, au téléphone. Interrogé, le colonel Théodule Ranaivoarison, commandant du groupement de la gendarmerie d’Antsinanana, a confié que ce sont surtout des renseignements suite à divers coups de filet qui ont mis la SRC sur la piste. Les investigations réalisées ont mené à une piste vers le dénommé Vendredi, le frère de Tida Kely. Ce dernier a fortement été soupçonné du rapt du défunt. «Ce bandit (Tida Kely), décédé lors d'un accrochage avec les policiers, aurait donné l'ordre à son frère de creuser un trou pour enterrer le cadavre d’ Alek Owne», révèle un officier général.

Vendredi, ayant participé à l’enlèvement des enfants Arnaud et Annie, est actuellement mis sous les verrous à Antanimora. Il aurait avoué avoir creusé la tombe du jeune homme, et a accepté de montrer l’endroit où il l'a enterré. «Alek Owne serait décédé trois jours après son enlèvement», raconte une source au secrétariat d’état chargé de la gendarmerie. Le corps a été remis à la famille après procédure et examen médico-légal, Alek Owne aurait eu 31 ans, le 1er juin. Il souffrait de diabète. Le 24 juin 2014, à Ambohijafy Toamasina, il avait été enlevé par un gang de cinq individus armés de kalachnikov et d’armes à feu, sous les yeux de sa mère, de sa sœur et de ses employés. Il avait été embarqué à bord de sa propre voiture. Son père avait reçu un appel demandant deux milliards d’ariary contre sa libération dès le lendemain. Quatre jours plus tard, après une série de négociations, le montant avait été fixé à 200 millions d’ariary. Il avait été versé, lors d’un rendez-vous dans le quartier de Tanambao V, mais Alek n’a jamais été relâché.

La famille de l’otage n’a pas cessé d’appeler à la collaboration de toute personne susceptible de leur prêter main forte. Les recherches menées par la gendarmerie avaient été reprises par la police qui était tombée sur des suspects dont la notoire Stéphanie. Celle-ci avait effectué un travail pénitentiaire au sein d’une organisation non gouvernementale, à Itaosy. Elle avait séjourné à Toamasina pour visiter l’un de ses enfants à Sainte-Marie avant que le rapt n’a été commis. Un commissaire de police, sa femme, leur fils adoptif, un conducteur de taxi-moto et un fabricant de clefs avaient été accusés d’avoir trempé dans ce crime. Après avoir passé deux ans à la prison d’Antanimora, ils étaient sept accusés à comparaître à la barre de la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo, le 8 novembre 2016. Selon le verdict rendu, ils avaient été acquittés au bénéfice du doute sur le rapt d’Alek Owne. La partie civile n’avait pas été représentée ce jour-là.

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