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Education nationale : 97% des enfants de moins de dix ans ne savent ni lire ni écrire

15/02/2020 02:16 © Moov

La Banque Mondiale préconise d’axer les réflexions sur le contenu du Plans Sectoriel de l’Education mais également sur les compétences des enseignants.

 

Alarmante. Est la situation de l’éducation nationale à Madagascar si l’on se réfère aux résultats de l’enquête sur les Indicateurs de Prestation de Service en Education effectuée en 2016. Lesdits résultats font savoir que « 97% des enfants en âge de fin de cycle primaire ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte (ajusté par rapport au nombre d’enfants hors de l’école, c’est-à-dire que le pourcentage tient aussi compte du nombre d’enfants qui sont exclus de l’école) ». Ce à quoi Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar constitue comme une « urgence à résoudre ». S’adressant aux journalistes lors de la présentation du Mémorandum Economique de Madagascar à Anosy hier, la responsable de poser la question « si on sait que 97% des enfants de moins de dix ans  ne savent ni lire ni écrire, quel futur prépare-t-on pour ce pays ? ». Les études menées au mois de mars 2019 sur les indicateurs de prestation de service en Education font également savoir que « 48% des élèves malgaches ont des difficultés à effectuer de simples opérations mathématiques ». Une situation qui pourrait s’expliquer par la compétence des enseignants. En effet, les études notent « que les enseignants malgaches accusent de très graves lacunes en termes de capacités pédagogiques : seul un enseignant sur 1000 a eu un score égal ou supérieur à 80% sur les tests de français et mathématiques. En outre, près de 20% des enseignants n’ont pas réussi à effectuer une soustraction de nombres à deux chiffres (86-55) et 55% ni à additionner des nombres décimaux : 0,24+0,57 ».

Sablier. Face à de tels constats, la Banque Mondiale préconise « un alignement du calendrier scolaire à la saison agricole » et un « recrutement méritocratique » des enseignants. Interrogée sur le calendrier scolaire et la marche arrière du gouvernement malgache quant à la mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education, Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar note « le plus important dans ce genre de réforme c’est que tout un chacun s’en approprie (…) La banque n’a aucun problème à ce que le PSE part d’un constat (…) Ce que je dois dire toutefois, c’est qu’il faut que l’on se pose la question : qu’est-ce-qu’on cherche à résoudre ? Quel est le problème qu’on cherche à résoudre ? ». Profitant de l’occasion, la responsable de rajouter que « le plus important ne réside pas vraiment dans le contenu mais dans le contenu du Plan Sectoriel de l’Education » mais également dans « le type de personnes qu’on met en place pour assurer l’éducation ». Pour ce qu’il en est de la volte-face du gouvernement pour la mise en œuvre du PSE, Marie-Chantal Uwanyiligira de noter « Il n’y a pas de problème si le gouvernement prend le temps de s’en approprier ou d’en discuter suffisamment. Car il ne faut pas être dogmatique ». Avant de préciser toutefois « il faut que nous tous sachions que chaque jour qu’on discute, il y a des milliers d’enfants qui ne peuvent pas lire ni écrire ».

José Belalahy

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