Gouvernement - Un nouveau contrat d’un an pour les ministres
Selon le Premier ministre, chaque membre du gouvernement est soumis à un contrat-programme. Une mission à exécuter en un an, à l’issue de laquelle de nouvelles évaluations générales sont prévues.
Un contrat-programme d’un an. A l’instar de la précédente équipe, le nouvel effectif gouvernemental dispose d’un an pour performer. Selon Christian Ntsay, Premier ministre, les résultats obtenus par chaque ministre seront évalués à l’issue de ce mandat.
A entendre le locataire de Mahazoarivo, les Chefs de l’Exécutif ont gardé la formule qui consiste à donner un mandat d’un an aux membres du gouvernement. Un an durant lequel chaque ministre aura à concrétiser les challenges qui lui ont été assignés. Dans son discours de présentation du gouvernement, à Iavoloha, mercredi, le Président de la République n’a cependant, pas abordé le mandat du gouvernement, contrairement à son allocution du 24 janvier 2019, où il a dévoilé la première équipe gouvernementale de son mandat.
C’est Christian Ntsay donc, qui a abordé le sujet du mandat gouvernemental. « Tous les ministres se sont vus attribuer un contrat-programme qu’ils auront à exécuter. (…) Après un an, nous allons évaluer le travail fait », a déclaré le Premier ministre, en marge de la cérémonie de passation au ministère des Affaires étrangères, à Anosy, hier.
Durant le petit déjeuner de presse à Iavoloha, du 20 janvier, Andry Rajoelina, président de la République, a indiqué que « l’état ne procède pas à un pilotage à vue ». Qu’il a une vision claire et une ligne d’action bien définie. Comme pour faire écho aux propos présidentiels, le locataire de Mahazoarivo a affirmé que les indicateurs qui serviront de référence aux évaluations des performances ministérielles sont déjà inscrits dans les contrat programmes.
Selon les explications de Christian Ntsay, ayant comme socle la vision présidentielle qui sera traduite en Plan émergence de Madagascar (PEM), « les objectifs définis [dans chaque contrat-programme] sont quantifiables, mesurables ». Au regard du communiqué de presse du conseil des ministres qui a fait suite à la présentation du nouvel effectif gouvernemental, mercredi, outre l’évaluation à la fin du mandat d’un an, le gouvernement fera l’objet d’évaluation périodique, voire systématique.
Le communiqué du conseil des ministres rapporte que « le président de la République et le Premier ministre évaluent les projets et résultats attendus de chaque ministre ». La missive rapporte, notamment, les attentes présidentielles envers les nouveaux ministres. En réponse à une question de la presse, par ailleurs, le Premier ministre a lancé « je pense que vous commencez à cerner la méthode avec laquelle nous conduisons les affaires étatiques ». Ceci pour dire qu’«il n’y a ni privilège, ni quota politique », dans le choix du nouvel effectif gouvernemental.
Certes, les desiderata de certaines formations politiques se présentant comme soutiens du pouvoir, ou encore, de l’Assemblée nationale ne semblent pas avoir pas été pris en compte. Quatre parmi les vingt-quatre portefeuilles ministériels ont, néanmoins, été attribués à des fidèles et alliés politiques du président de la République. à s’en tenir aux réponses de Christian Ntsay à l’issue de la cérémonie de passation d’hier, les résultats, la performance ne seront pas les seuls points sur lesquels les ministères seront évalués.
« (…) chaque ministre est également, soumis à un code d’éthique et de bonne conduite », a déclaré le chef du gouvernement. La bonne gouvernance, la probité dans la conduite des affaires étatiques seront donc, également, jugées tout comme l’exemplarité non seulement, en tant que personnalité étatique, mais aussi, en tant que personnalité publique au sein de la société. En attendant l’évaluation annuelle ou les probables états des lieux périodiques, bon nombre d’observateurs affirment qu’ils scruteront à la loupe les faits et gestes, mais surtout, les performances du gouvernement sensé être représentatif des « cerveaux », du pays.