• Cours de change
  • 5161.93 AR
  • |
  • $4406.45 AR
Image
Nationale

Remaniement - Ntsay s’en tient au calendrier d’évaluation

30/10/2019 02:44 © Moov

Le sort des membres du gouvernement sera connu à l’issue de leur évaluation. Telle est la réponse du Premier ministre au sujet d’un éventuel remaniement.


Un an. Il s’agit de la durée du mandat du gouvernement. Un mandat d’un an que Christian Ntsay, Premier ministre, a rappelé, hier, en réponse à une question sur l’opportunité d’un remaniement du gouvernement.
En marge d’un événement au Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le locataire de Mahazoarivo a été questionné sur les informations concernant l’éventualité d’une recomposition de l’équipe gouvernementale. Un acte politique qui pourrait ne pas attendre les échéances pour l’évaluation des ministres.


En réponse, Christian Ntsay a déclaré que le chef de l’État avait donné une feuille de route dans le cadre d’un mandat d’un an aux mem­bres du gouvernement, « pour la concrétisation de la Politique générale de l’État (PGE) ».
Andry Rajoelina, président de la République, a effectivement, indiqué le 24 janvier, jour de présentation du gouvernement, que l’équipe disposait d’un an pour faire ses preuves. À la suite d’une évaluation à mi-parcours, en juillet, tous les ministres, à un membre près, ont été reconduits pour les six mois restants de l’année. Dans le cadre de la concrétisation de la PGE, chaque département s’est confectionné un contrat-programme à concrétiser en un an.
Sauf changement, une évaluation de fin de mandat devrait se tenir, soit à la fin de l’année, soit en début de l’année prochaine. « Il y aura des évaluations, nous verrons ce qu’il en sera après », a ajouté le Premier ministre. La conjoncture qui prévaut depuis quelques semaines, fragilise pourtant, le gouvernement. Quelques ministres, en particulier, sont en ballotage défavorable.

« Il est légitime que nous soyons tous inquiets face aux problèmes que nous rencontrons, actuellement. C’est, toutefois, au gouvernement, sous la houlette du président de la République de chercher des solutions pour les résoudre », a répliqué Christian Ntsay, hier. « Le gouvernement travaille dans ce sens », a-t-il ajouté, en sollicitant l’apaisement. Sur le plan politique, pourtant, rien, de prime abord, ne devrait empêcher le gouvernement d’exceller.
L’opposition tente, tant bien que mal d’exister, mais pour l’instant elle reste poussive. Le principal rival du pouvoir, d’autant plus, est concentré sur la campagne en vue des élections communales. Certes les problèmes en matière d’adduction d’eau, en fourniture d’électricité sont structurels et sont les conséquences de plusieurs années de mauvaise gestion.

Seulement, d’autres soucis comme l’insuffisance d’approvisionnement en carburant auraient pu être anticipés en tenant compte de certains faits avant-coureurs. Les fortes contestations du projet Tanà-Masoandro, découlent essentiellement, de la maladresse avec laquelle certains responsables ont mené les contacts avec les habitants. L’ampleur prise par les fuites de sujets au baccalauréat, a été attisée par la désorganisation au moment de déployer les sujets de réserve. À peine la rentrée des classes que des grognes émanent déjà du corps enseignant.

Des annonces, des mesures et décisions présidentielles, ne sont pas suivies de concrétisation au niveau ministériel. Plusieurs faits indiquent que des ministres sont dépassés par les événements, ou ne maîtrisent pas leur sujet, bien que le contexte politico-économique soit relativement calme. Une situation qui pourrait amener le président de la République à trancher dans le vif et écourter le mandat de certains membres du gouvernement. Bien que la Constitution veuille que ce soit au Premier ministre que revient la nomination ou le remerciement des membres du gouvernement, au final, c’est le chef de l’État qui dispose.

Lire la suite

Articles Similaires