Projet Tanà-Masoandro - Vingt millions de dollars d’indemnisations
Sept-cent trente sept. Tel est le nombre de familles qui seraient touchées par les expropriations et les déplacements dans le cadre de la concrétisation du projet ville Tanà-Masoandro. Des familles qui, sans exception, seront toutes indemnisées, à s’en tenir aux échos d’une réunion qui s’est tenue à la présidence de la République, hier.
Le montant total des indemnisations aux ménages déplacés pour laisser place à la nouvelle ville avoisinerait les vingt millions de dollars. À s’en tenir aux informations faisant suite à cette réunion, les indemnisations se feront sous diverses formes. Outre le paiement de sommes d’argent en échange de la valeur des biens des familles expropriées au motif d’intérêts publics, elles pourront jouir de biens immobiliers ou fonciers.
« Personne ne sera laissée pour compte », affirme une source avisée. Elle explique qu’un village communautaire sera édifié près de Tanà-Masoandro, afin d’accueillir les familles dont les terres ou les habitations auront été phagocytées par la nouvelle ville.
Outre les maisons, la source ajoute que des parcelles de terrain seront mises à disposition des agriculteurs et des éleveurs. « Ceux qui, actuellement, louent des terres pour cultiver le riz auront l’opportunité d’être propriétaires », souligne-t-elle.
La réunion du comité de coordination du projet Tanà-Masoandro, hier, fait suite à la rencontre entre les émissaires de Andry Rajoelina, président de la République, et les habitants d’Ambohitrimanjaka, et des autres sites concernés, mardi. La délégation de la présidence de la République avait pour mission d’écouter les doléances de la population locale, mais aussi, la rassurer.
Les habitants ont, notamment, requis des garanties sur leur avenir lorsqu’ils quitteront leurs terres. Comme l’ont rapporté Pierre Holder Ramaholimasy, directeur des affaires politiques, et Rinah Rakotomanga, directrice de la communication, tous deux auprès de la présidence de la République, à l’issue de la rencontre de mardi, « le projet ne démarrera pas sans accord clair et précis ». Et les garanties ont, visiblement, été actées durant la réunion d’hier.
Il a été, notamment, décidé qu’un « guichet unique », concernant le projet Tanà-Masoandro, sera mis en place au village Voara, Andohatapenaka. « Ce guichet est chargé d’accueillir les familles concernées par les expropriations pour leur expliquer et traiter les procédures d’indemnisation », explique la source proche du dossier. Outre la question procédurale, les ménages pourraient, également, y négocier le montant et la forme d’indemnisation qu’ils souhaitent.