Statut de l’opposition - L’Allemagne préconise l’inclusion
À l’occasion de la journée de l’unité allemande, il a convié les autorités malgaches ainsi que le corps diplomatique à la Villa Berlin Ambatoroka. Après la fin de mission d’Harald Gherig en juin, Michael Derus célèbre sa première fête nationale à Madagascar. Dans son discours, il a mis en exergue l’importance de la bonne gouvernance et de la démocratie. Ainsi, il a émis son « souhait » pour que toutes les parties prenantes « aboutissent à un accord sur la loi sur le statut de l’opposition ».
Michael Derus est l’un des rares diplomates qui s’est exprimé sur ce sujet qui a défrayé les chroniques au mois d’août. Une position loin d’être fortuite car l’Allemagne a récemment actualisé les directives de sa politique africaine. Ainsi, « la paix, la sécurité et la stabilité » figurent parmi les axes prioritaires de cette nouvelle orientation.
Reconnue par la Constitution dans son article 14, la loi sur l’opposition et les partis d’opposition a été adopté en 2011. Toutefois, elle n’a jamais été appliquée.
Avec l’avènement de la nouvelle Assemblée nationale, le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa a concocté une proposition de loi modifiant certaines dispositions de cette loi notamment l’instauration d’une opposition parlementaire. Boycottée par les députés du Tiako i Madagasikara, la proposition de loi a été adoptée par la majorité parlementaire.
Examinée par les sénateurs le dernier jour de la session ordinaire, la proposition n’a pas été adoptée. En dehors du Parlement, des groupements politiques se déclarant « d’opposition » se sont formés. Il s’agit entre autres du Rodoben’ny Mpanohitra miaro ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) avec le président national du TIM à la tête.
La session budgétaire commencera dans deux semaines. Les débats vont reprendre et il est attendu comme le souhaite l’ambassade d’Allemagne que la loi sur le statut de l’opposition soit « acceptée par toutes les parties prenantes ».