• Cours de change
  • 5175.95 AR
  • |
  • $4402.42 AR
Image
Nationale

Projets routiers - Di Girolamo apporte des précisions

25/09/2019 03:45 © Moov

En marge d’une descente à Toamasina, l’ambassadeur de l’UE a apporté des explications sur l’objet de la lettre adressée au ministre de l’Aménagement du territoire. Il parle de question technique à régler.

 


Rassurer. Tel est, visiblement, l’objet d’Antonio Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne (UE), s’agissant de la continuité des projets d’infrastructures routières dans lesquels l’organisation continentale est engagée.

« Ce qui est important c’est qu’on a un engagement avec Madagascar pour son développement. Nous voulons faire des routes, nous continuerons à faire des routes. Seulement, de temps en temps des détails techniques et en travaillant ensemble on pourra les résoudre », a déclaré le diplomate en marge d’une visite de courtoisie à l’intérim du chef de la région Atsinanana hier, à Toamasina. 

L’ambassadeur a apporté des éclairages sur la portée et les éventuelles conséquences de la lettre qu’il a adressée à Hajo Andrianainarivelo, ministre de l’Aménagement du territoire. Cette missive qui a fini sa route sur les réseaux sociaux, lundi, demande au membre du gouvernement « la mise en place d’un délai de mise en vigueur de six mois au moins », des nouveaux statuts de l’ancienne Autorité routière de Madagascar (ARM), et de l’ancien Fonds d’entretien routier (FER). 

« C’est une lettre en interne, je ne sais pas comment elle est sortie sur les réseaux sociaux. Ce n’était pas pour le grand public, mais pour une question technique », a répliqué Antonio Di Girolamo, avant d’enchaîner que « dans les activités de coopération, il y a de temps en temps, des questions techniques et financières à régler. La lettre se réfère à un problème spécifique et on travaillera à le résoudre ». 

Lors du conseil des ministres du 19 juin, deux décrets remplaçant les actes ayant institués l’ARM et le FER ont été adoptés. À la place de l’ancienne Autorité, l’Agen­ce routière de Madagascar, qui partage le même sigle ARM, a été créée. Pour le FER, il a été remplacé par le Fonds routier (FR). 

Le but de la lettre cosignée par l’ambassadeur de l’UE et le chef de division secteur public pour l’Afrique sub-saharienne de la Banque européenne d’investissement (BEI), a été d’« attirer l’attention sur les impacts que les amendements et modifications administratives et légales liés à la réforme auraient sur le déroulement des projets en cours si un délai de mise en vigueur suffisamment long n’était pas prévu ». La mise en place de la nouvelle ARM, notamment, implique des modifications nécessaires dans tous les contrats en amont et en aval des projets routiers, explique la lettre. 

À Toamasina, l’ambassadeur Di Girolamo a indiqué que « dans ce cas il y a, inévitablement, des ajustements à faire ». Le diplomate réitère ainsi, qu’il s’agit d’un point à régler pour favoriser la transition d’une structure à une autre. Soulignant le remplacement de l’ARM, par ailleurs, la missive européenne argumente que prendre un délai suffisamment long pour l’application du nouveau statut instituant l’Agence évitera de « bloquer les décaissements de la BEI ».

En réponse à une question sur les éventuels risques sur le décaissement des financements des projets routiers, il a indiqué qu’une période transitoire avant l’application des nouveaux statuts, est nécessaire « pour qu’on puisse donner les ressources nécessaires [aux projets] ». En conclusion de ses répliques à la presse, Antonio Di Girolamo a soutenu « je veux travailler sur cela. Je suis sûr qu’avec de la bonne volonté nous pourrons trouver des solutions ». 

À entendre le diplomate, la mise en place de la nouvelle ARM et du FR ne devrait pas enrailler l’exécution des projets routiers en partenariat avec l’UE. À condition, toutefois, de prendre le temps qu’il faut pour l’application de ces nouveaux statuts. Il n’a, cependant, pas été évoqué hier, quelle réponse le ministère de l’Aménagement du territoire a donné à la requête européenne. Comme l’ambassadeur affirme que la lettre qu’il a cosignée est « une lettre en interne », non destinée au grand public, il est probable, que la réponse ministérielle se fasse, également, par correspondance « interne », entre les deux entités.

Lire la suite

Articles Similaires