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Nationale

Cybercriminalité - Lourde peine d’amende pour les prévenus

20/09/2019 03:10 © Moov

Le tribunal correctionnel d’Antananarivo a prononcé son verdict hier sur l’affaire d’hélicoptère au stade municipal de Mahamasina la veille de la visite du pape François.

 


L’affaire du traitement de l’information sur le survol effectué par l’Armée Malagasy dans le cadre d’une mission de reconnaissance des sites s’est achevée par la saisine du juge après la plainte déposée par le chef de l’État-major général de l’Armée Malagasy (CEMGAM). Le sort des quatre prévenus est connu. Une peine d’amende de 10 millions ariary chacun pour Nadia Ranonimanalina et Mahery Rabearivony. Tandis que les deux autres, Patrick Angelo Andriamisa et Arphine Rahelisoa, ont été acquittés.

Après un long procès de trois heures dans la salle numéro un du tribunal d’Anosy lundi, le verdict de la justice est finalement tombé par une peine financière aux deux journalistes mis en cause dans la propagation de fausse nouvelle. La plainte introduite par le CEMGAM après la diffusion des photos de l’hélicoptère à Mahamasina d’une part et la publication sur la page Facebook de Nadia Raonimanalina et celle du site 24h Mada par Mahery Rabearivony relève le fait qui a aggravé la situation. Ils ont été condamnés sur la base d’une imputation d’un fait incorrect envers l’Armée malgache. 

À chacun son appréciation dans cette affaire mais l’audience publique a éclairci quand même la chose. Quelle que soit l’interprétation des justiciables et des observateurs, le jugement est prononcé. La justice n’a cessé d’accabler les prévenus leur rappelant la base fondamentale du journalisme, qualités que doivent avoir les professionnels des médias. Ces personnes qui portent la casquette de simples citoyens tout  s’engagent dans l’exercice du métier de journaliste ont été épinglées dans cette affaire dont le chef d’inculpation a été notamment axé sur la diffamation de l’Armée malgache à travers  des informations mal fondées ou mal recoupées. 

Lors du débat devant la barre lundi, à part Patrick Angelo Andriamisa, directeur au sein de la CUA, Nadia Raonimanalina, Arphine Rahelisoa et Mahery Rabearivony se sont présentés en tant que journalistes après la vérification de l’identité des prévenus faite par le juge. 

Les deux représentants du CEMGAM étaient présents dans la salle et se sont mis debout à côté. Les prévenus ont répondu à chaque interrogation du juge et du procureur. Le sujet s’est focalisé plutôt sur la présence des ressortissants chinois dans l’hélicoptère pendant le survol de l’engin sur le stade. Fixant Nadia Raonimanalina dans les yeux, le juge lui a demandé si elle a fait un recoupement avant sa publication sur Facebook. La prévenue a répondu qu’« il y avait des personnes à bord».  « Vous en étiez sûr que c’était vraiment des Chinois ? ». Au représentant du CEMGAM de réagir. « J’étais dans l’hélicoptère mais peut être que vous m’avez pris pour un Chinois de par mon visage ». Le procureur a souligné qu’elle aurait dû différencier la véracité de l’information à la rumeur. Si pendant la production de l’acte, c’était la citoyenne qui a écrit sur sa propre page Facebook, le juge a rappelé que les journalistes ne devraient pas se passer de leur qualité à tout moment.

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