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Relations internationales : Un accent sur la diplomatie économique

19/09/2019 04:21 © Moov

Le conseil des ministres d’hier, a nommé quatre nouveaux ambassadeurs. Une première vague de ce qui devrait, au final, être une armada de diplomates économiques


Une première salve diplomatique. Les noms circulent depuis quelques jours et le conseil des ministres a confirmé la nomination des quatre premiers ambassadeurs sous l’ère Rajoelina, hier. Sauf changement, ces premiers éléments formeront le bataillon d’ambassadeurs, en première vague, dont la mission sera de mener « une diplomatie économique au service du développement ». 

Avec Rija Rajohnson, pour la France, Jean Omer Beriziky, auprès de la Belgique et l’Union européenne (UE), Camille Vital, à Maurice et Yvette Sylla, à l’UNESCO, les ambassadeurs nouvellement nommés ne sont pas des néophytes de la scène politique. Deux, notamment, ont un bagage diplomatique, conséquent. L’ancien Premier ministre Beriziky est nommé à un poste qu’il a occupé durant plusieurs années, avant sa nomination comme chef du gouvernement de Transition, en octobre 2011. 

Les relations entre Mada­gascar et l’UE se sont intensifiées durant les années d’Omer Beriziky, à Bruxelles. Yvette Sylla, quant à elle a déjà été ministre des Affaires étrangères durant la période transitoire et dernièrement, ministre du Commerce du gouvernement de consensus qui a organisé la présidentielle. Son principal fait d’arme est d’avoir permis à Andry Rajoelina, alors président de la Transition, de monter à la tribune des Nations Unies, en 2010. 

Ancien Premier ministre de la Transition, également, Camille Vital a fait une pige de quelques mois, comme ambassadeur en Suisse, après son remplacement par Omer Beriziky. Nouveau visage de l’ambassade à Paris, Rija Rajohnson est connu comme étant un membre-fondateur du parti Leader Fanilo. Ministre de l’Industrie durant le dernier mandat de Didier Ratsiraka, ancien chef d’État, il a, également, été directeur de cabinet de Andry Rajoelina à ses débuts à la présidence de la Transition. 

Le président de la Répu­blique, de prime abord, a choisi des « proches », avec chacun leur champ de compétence pour composer cette première vague d’ambassadeurs. Ils auront, pourtant, à gérer des dossiers à forts enjeux et la prise en main se doit d’être immédiate. Le nouvel ambassadeur en poste à Bruxelles revient au bercail à une période où l’UE et ses partenaires discutent sur la suite à donner à l’accord de Cotonou qui arrive à terme. 

Le nouvel ambassadeur en France quant à lui aura à mener gérer le dossier îles éparses, rouvert par Andry Rajoelina et Emmanuel Macron, président français, durant leur rencontre, en mai. L’ancien Premier ministre Vital sera le point focal de la mise en œuvre de la concrétisation de l’accord entre Madagascar et Maurice, signé lors de la visite d’État du locataire d’Iavoloha, en mars. Il y a, notamment, le projet l’implantation d’usines mauriciennes dans le futur parc industriel à installer à Moramanga. 

Pour concrétiser la diplomatie économique, les nouveaux ambassadeurs auront surtout comme principale attribution de mettre en avant le « branding pays », de Madagascar. Le but étant d’attirer le plus d’investisseurs possibles et de maximiser la visibilité de la Grande île à l’international. Un axe de la politique diplomatique sur lequel des techniciens du ministère des Affaires étrangères cogitent, depuis plusieurs mois. 

Plusieurs ambassades attendent toujours, ceux qui seront à leur tête. Des sièges vides à combler pour compléter l’armada diplomatique nécessaire à la visibilité du pays et à booster ses relations internationales qui restent modestes par rapport à ses ambitions. Dans cette pléthore de représentations diplomatiques sans ambassadeur, il y a celle de Washington, celle auprès des Nations Unies à New York, les ambassades en Chine et au Japon, ou encore, en Russie, ainsi que celle auprès de l’Union africaine, à Addis-Abeba.

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