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Nationale

Pôle anti-corruption - Une trentaine de prévenus devant la barre

17/09/2019 04:01 © Moov

La Cour criminelle ordinaire du PAC entame une seconde session. Plus de trente personnes happées par huit dossiers se succéderont sur le banc des accusés jusqu’à vendredi.

 

Deuxième round. La seconde session de la Cour criminelle ordinaire du Pole anti-corruption (PAC), a démarré, hier. Huit dossiers impliquant trente-cinq prévenus sont à l’affiche de cette deuxième épisode des séries de jugements d’affaires criminelles auprès de l’entité judiciaire spécialisée dans la lutte contre la corruption et des infractions financières. 
Selon Solofohery Razafin­drakoto, procureur de la juridiction de second degré du PAC d’Antananarivo, les affaires enrôlées durant cette deuxième session cou­vrent divers cas de délit allant du trafic de drogue, à la traite de personne, en passant par le détournement de deniers publics et le blanchiment de capitaux. « Sur les trente-cinq accusés, quatorze sont en détention préventive », ajoute-t-il. 

La Cour criminelle ordinaire du PAC prévoit de tenir huit sessions, avant la fin de l’année. Elle compte écouler, durant ces rendez-vous, le procès de soixante-dix dossiers. Treize affaires impliquant une quarantaine de prévenus, ont été jugées durant la première session qui s’est déroulée du 19 au 27 août. La seconde manche qui a démarré, hier, sera clôturée vendredi. Sauf changement, une autre session devrait être au programme de ce mois de septembre. 

Lors d’un entretien à son bureau, le 19 août, Solofohery Razafindrakoto a indiqué qu’« à partir du mois de septembre, nous allons tenir deux sessions par mois, jusqu’à la fin de l’année ». Durant une autre entrevue, le 28 août, le procureur de second degré du PAC a ajouté que les affaires où les accusés sont en détention préventive, notamment, ceux qui l’ont été durant un temps relativement long, seront priorisées durant les sessions. 

Contrairement à la première session de la Cour criminelle ordinaire, aucun personnage public ne devrait comparaître devant le PAC, cette semaine, à s’en tenir aux informations partagées par le procureur Razafin­drakoto. Claudine Razai­mamonjy, femme d’affaires, par exemple, condamnée par la Cour criminelle à sept ans de travaux forcés avec une amende de cent millions d’ariary, lors la première session, ne sera pas de la partie, durant ces cinq jours de procès. 

Deux affaires jugées durant la première session de la Cour criminelle ordinaire du PAC ont, pourtant, concerné la dame qui s’est fait connaître du grand public par son essor dans le secteur hôtelier. Le second dossier happant la femme d’affai­res a été renvoyé à une autre session, en l’absence de deux de ses co-accusés. Il est probable, que les deux personnes sous la coupe d’un avis de recherche n’ont pas encore été appréhendées. 

Cela pourrait expliquer l’absence de l’hôtelière à l’affiche de ce deuxième round de la Cour criminelle. Elle fait, en effet, partie des prévenus ayant passé le plus de temps en détention préventive. D’autres personnages publics, également, en détention provisoire devront attendre les prochaines sessions de la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption pour être jugés. Pour d’autres, leurs dossiers sont toujours au stade d’instruction. 

L’affaire agrippant Mbola Rajaonah, homme d’affaire, serait toujours en instance d’instruction, selon le procureur Razafindrakoto. Pareillement, pour le dossier accrochant Hasimpirenena Rasolomampionona, élu député tout en étant en détention préventive, ainsi que l’affaire harponnant Berthin Randriamihaingo, sénateur. Il y reste encore, six sessions de la Cour criminelle ordinaire d’ici la fin de l’année. Six sessions durant lesquelles plus de cinquante dossiers seront jugés et plusieurs dizaines d’accusés attendus à la barre.

 

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