Voyage apostolique - La ferveur populaire au rendez-vous
Le pape François a conclu son marathon apostolique à Madagascar, hier. Une visite auréolée de la ferveur de la population, notamment, celle des fidèles catholiques.
Exaltation. La visite apostolique du pape François, en terre malgache a, officieusement, été clôturée, hier soir, par une rencontre avec les religieux au collège Saint Michel Amparibe. Il s’envolera pour Maurice, ce matin, pour rentrer, en soirée, avant de quitter définitivement la Grande île, dans la matinée de demain.
De son court séjour à Madagascar, le Saint-Père gardera certainement en mémoire la ferveur des fidèles catholiques, mais aussi, l’enthousiasme populaire autour de sa visite. En témoigne l’ovation que lui ont réservée les habitants d’Antananarivo, à chacun de ses déplacements. Que ce soit en papamobile, ou en voiture officielle, étant donné son statut de chef de la ville-État du Vatican, le pape François a été accueilli par des cris de joie et de béatitude.
Fidèles catholiques ou non, tous ont souhaité apecevoir le souverain pontife. Les drapeaux aux couleurs du Vatican, étaient agités partout où passait le convoi papal. Les selfies et séquences vidéos instantanément publiés sur les réseaux sociaux ont foisonné. Le climax de la ferveur a été atteint à Soamandrakizay. Dépassant les estimations des organisateurs de l’événement, le nombre d’entrée sur le site où la messe papale a été donnée a largement dépassé le million.
Le quota de huit-cent mille personnes annoncées au départ a déjà été presque atteint, dès samedi, pour prendre part à la veillée organisée par la jeunesse catholique. Un rendez-vous auquel le pape François a pris part. Durant une heure, il a écouté les témoignages de jeunes fidèles et adressé son message à cette jeunesse qui l’écoutait religieusement. Ceux qui n’étaient pas de la veillée se sont organisés dans leur paroisse respective pour faire une procession jusqu’à Soamandrakizay.
Dès 2 heures du matin, ils étaient plusieurs milliers à emprunter les rues qui menaient aux quatre points d’entrée sur le site où le SaintPère allait donner la messe. Fait unique, un bouchon monstre s’est créé sur la route allant d’Ankorondrano jusqu’à la rocade de Tsarasaotra. Cet axe a, pourtant, été spécialement aménagé et agrandi afin de s’assurer une certaine fluidité de la circulation durant l’événement.
Ni le froid glacial de cette matinée dominicale, encore moins, le nuage de poussière qui enveloppe Soamandrakizay, n’ont suffi à dissuader les fidèles à venir en masse pour écouter l’homélie papale. Un prêche qui découle de l’évangile de Saint Luc, dans lequel le pape a appelé à l’amour de son prochain, à « un dévouement, un don gratuit en faveur de tous et pour tous ». Un appel à dépasser la quête de l’intérêt personnel, au profit de l’intérêt général.
liesse des fidèles était, égalemen t, palpable, à Ankamasoa, hier après-midi. L’occasion pour le pape François de constater l’œuvre de son compatriote et ancien élève au séminaire en Argentine, le père Pedro Opeka. Suivant les pas du jésuite devenu souverain pontife, le lazariste a voué sa vie à l’aide aux plus démunis. Le voyage du Saint-Père a, également, revêtu un note politique.
Outre sa rencontre avec les autorités, les forces vives de la nation et le corps diplomatique, à Iavoloha, dans la matinée du samedi, il a eu un geste pour « l’opposition », que veut incarner Marc Ravalomanana, président de la plateforme d’opposition RMDM, qui a accompagné son épouse Lalao Ravalomanana, maire d’Antananarivo, à Andohalo, en marge d’une rencontre avec les évêques. Il y a, également, salué les chefs des églises au sein du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM).