Visite du Pape - La course contre la montre est enclenchée
La nouvelle papamobile a été présentée à la presse, hier. À une semaine de l’arrivée du Saint-Père, toutefois, Antananarivo est toujours en chantier.
Rush. Plus qu’une semaine et le Pape François sera dans nos murs. Comme pour donner le coup d’envoi au compte à rebours, la nouvelle papamobile a été présentée, officiellement, à la presse, hier. Il s’agit d’une Karenjy MAZANA II, customisée pour l’occasion.
La conférence de presse d’hier, rappelle, toutefois, qu’il reste moins d’une semaine pour terminer les différents chantiers lancés dans la capitale pour accueillir comme il se doit le souverain pontife. Les routes de plusieurs axes sont, en effet, en réfection. Le constat est que tous les chantiers accusent un retard. Le plus flagrant est celui qui va du rond-point d’Alarobia, jusqu’à celui de Tsarasaotra.
Démarré depuis trois mois, le délai de livraison devait être le 30 août. Dans une interview diffusée sur la radio Antsiva, mercredi, toutefois, un responsable du chantier avait indiqué qu’ils en étaient encore, à 70% des travaux.
Axe reliant directement l’aéroport d’Ivato, à Tsarasaotra, en passant par Alarobia, pour joindre la nonciature à Ivandry, lieu où séjournera le Pape François, le tronçon Tsarasaotra-Alarobia est incontournable.
Il est, même prévu que le Saint-Père fasse une partie du chemin en papamobile afin de pouvoir saluer la foule qui l’attendra, certainement, au bord de la route. C’est cet axe, par ailleurs, que les huit cent mille fidèles attendus à Soamandrakizay, emprunteront pour assister à la messe pontificale, le dimanche 8 septembre. L’entreprise chargée du chantier de Tsarasaotra-Alarobia doit donc, mettre les bouchées doubles afin de terminer à temps.
Il ne s’agit, cependant, pas de bâcler le travail. Bien que la visite du souverain pontife soit l’échéance indiquée, ce sont des deniers publics qui y ont été investi. Le travail doit être vite fait, mais bien fait. Depuis le début des travaux, la réfection de Tsarasaotra-Alarobia ne tourne, cependant, que durant la journée. La nuit, c’est le calme plat.
Sur d’autres axes, les chantiers ont, visiblement, démarré relativement tard. Sur le tronçon Antanimena, jusqu’à Ankazomanga, par exemple, les travaux n’ont démarré que la semaine dernière.
Une course contre la montre s’engage, également, sur la partie de la route qui longe le mûr de l’École Sacré cœur, jusqu’au rond-point d’Antanimena. D’ici une semaine, pourtant, tous ces travaux doivent être terminés. « Les responsables nous ont assuré que tout sera fini à temps », confie monseigneur Marie Fabien Ralamboniaina, évêque de Morondava, en marge de la conférence de presse, à la nonciature, hier.
Ce ne serait pas trop tôt non plus, pour le bien-être des habitants de la capitale, qui n’en peuvent plus des embouteillages monstres et des grands détours causés par les coupures de route. Chaque déplacement dans la capitale est devenu un parcours du combattant où les nerfs sont mis à rude épreuve.
Cette semaine, un bouchon était constant durant les heures de pointe, juste devant l’entrée de la nonciature. Il fallait au moins une heure trente pour relier Ivandry, jusqu’à Ankorondrano. La semaine qui vient s’annonce, pourtant, encore plus éprouvante.
Les milliers de fidèles en provenance de tous les diocèses du pays afflueront dans la capitale à bord de milliers de véhicules. Il est certain, pourtant, que des routes seront coupées, voir interdites d’accès à chaque déplacement du Saint-Père durant son séjour.
Les forces de l’ordre auront fort à faire pour à la fois assurer la sécurité du souverain pontife et des citoyens, tout en essayant d’atténuer autant que possible les désagréments, notamment, en matière de circulation.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont organisé une simulation durant la matinée d’hier. Plusieurs dizaines d’éléments ont été déployés sur l’axe allant de l’aéroport jusqu’à la nonciature, notamment. Rien que pour la police nationale, il a été annoncé qu’un millier d’hommes, a participé à l’exercice d’hier. En tout les FDS seront au moins cinq fois plus le jour J.
Ils auront pour tâche de faire en sorte que le séjour pontifical soit aussi agréable pour le Pape François et sa suite, que pour les habitants.