Ankaditoho Tsimbazaza - Deux Égyptiens meurent sur un canapé
La police a procédé à une demande d’autopsie pour mener une investigation sur le décès de deux Égyptiens, à Ankaditoho Tsimbazaza, fin avril.
Consternant. Un Égyptien âgé d’environ 30 ans et son fils de 2 ans ont été retrouvés inanimés chez eux, à Ankaditoho Marohoho, du côté de Tsimbazaza, fin avril. La brigade criminelle (BC) est en passe de faire la lumière sur la cause de leur décès à travers un réquisitoire d’autopsie et une analyse scientifique auprès du service des Fraudes alimentaires, à Tsaralalàna.
Leurs voisins n’en ont pas connu beaucoup sur eux. « Je les vois souvent sortir et passer par ici, mais j’ignore complètement leur vie familiale », indique un locataire d’une maison environnant la leur.
Mercredi 1er mai, vers 9h30, les hommes de la BC accompagnés de la police scientifique et technique se sont déplacés sur place dès qu’ils ont reçu l’alerte. De visu, les malheureux sont allongés sur un canapé. Au cours de la première constatation, aucune trace de blessure ni violence n’a été relevée sur eux. Un biberon contenant du lait a été récupéré près d’eux, suivant les informations glanées autour des circonstances de la découverte macabre.
Dans le salon, la police a signalé la présence d’une fumée suffocante. Selon elle, les victimes ont allumé un feu dans la cheminée la nuit du 29 au 30 avril. De plus, des tisons y ont encore été présents. « L’épouse malgache de cet Égyptien dormait dans une autre chambre, puisqu’un couple ne couche pas ensemble, selon leur coutume. Le matin, la femme est restée bouche bée en apercevant son mari et leur enfant décédés », raconte un enquêteur de la BC.
Le biberon fait maintenant l’objet d’une expertise au service des Fraudes Alimentaires pour savoir si le lait aurait été empoisonné ou pas. Par le réquisitoire, le rapport d’examen médico-légal est attendu par les fins limiers de la BC. « Et c’est ici qu’on est tenu par le secret. Ce résultat d’autopsie constituera le point clé de notre investigation », se désole le commissaire de police Serge Andria# manalina, chef de service de l’information, de la communication et des relations avec les institutions (SICRI), de la police Nationale.
« Pour l’instant, on ne sait pas réellement la véritable cause de leur mort. Pourtant, l’enquête est déjà en cours pour en savoir plus. Des personnes ont, de surcroît, été auditionnées », poursuit-il.
Aux dernières informations, les dépouilles des défunts viennent d’être remises à leur famille.