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Nationale

Insecurité - L’armée se donne quatre mois

08/05/2019 06:33 © Moov

Le compte à rebours a démarré en mars. Dans le cadre d’une stratégie en trois phases, la grande muette veut atteindre l’objectif de rétablir la sécurité en quatre mois.

 

Rétablir la sécurité. C’est le premier objectif que se fixe l’armée, à entendre l’exposé faite, hier, par le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale. Pour l’atteindre, la grande muette se donne quatre mois. « Sans paix, il est difficile de développer le pays », insiste le ministre de la Défense nationale, lors d’une conférence de presse, hier, à Ampahibe. Une rencontre avec les journalistes où le bilan de la participation de l’armée à la lutte contre l’insécurité a été mise en avant. Étant membre des Forces de défense et de sécurité, l’armée, depuis quelques semaines, prend une part active à la lutte contre l’insécurité.

Cette présence sur terrain est marquée par des patrouilles quotidiennes en zone urbaine et la mise en place de Zone rurale de sécurité prioritaire (ZRSP). Durant l’exposé du général Rakoto­nirina, la stratégie de l’armée qui se décline en trois phases, a été présentée. Premièrement, il s’agit de rétablir la sécurité, ensuite, une stabilisation de la sécurité et enfin, la consolidation de la sécurité.
Il a été annoncé hier, que la première phase qu’est le rétablissement de la sécurité devra être concrétisée en quatre mois. « Le compte à rebours a commencé en mars. Nous n’avons pas attendu maintenant pour commencer à travailler », affirme le ministre de la Défense nationale. Un début de décompte qui correspond au déploiement de la troupe devant couvrir la ZRSP Delta, chargé de rétablir la sécurité dans la région Betsiboka.

L’armée, en particulier, procède à la mise en place des ZRSP pour reprendre la main sur l’insécurité rurale. « Depuis ce déploiement, l’indice de perception de la sécurité dans le district de Tsaratanana a augmenté de 70%. (…) La population commence à percevoir les résultats », se réjouit le ministre Rakotonirina.

Lors de la conférence de presse d’hier, le démantèlement de réseau de ravisseurs, ou encore, l’ascendant pris par les FDS sur les « dahalo », a été mis en avant. À s’en tenir aux explications durant la conférence de presse d’hier, toutefois, la lutte contre l’insécurité s’en tient, jusqu’alors, à l’usage de la force. Lors d’une discussion en marge de l’événement, il a été expliqué par un officier général que « les bandits usent de la force. Aussi, il faut répondre par la force afin de les maîtriser ».

Il concède, toutefois, que l’usage de la force et les actions des FDS ne suffisent pas pour lutter de manière durable contre l’insécurité. Le réveil des « dahalo », dans la région Anosy, actuellement, démontre, en effet, que des mesures d’accompagnements sociaux et économiques s’avèrent nécessaires. Les « dahalo niova fo », ou convertis seraient, en effet, en train de reprendre du service profitant d’une parenthèse due à une rotation du commandement sur terrain.

Pareillement, en zone urbaine, la présence massive sur terrain des FDS et les opérations spectaculaires, voir sanglantes ne semblent pas dissuader les bandits et les malfrats. L’officier général ajoute, toutefois, que la stratégie mise en place actuellement, par l’armée cadre avec les objectifs de la Réforme du secteur sécurité (RSS). Une approche holistique du fléau de l’insécurité et qu’au final, des mesures transversales accompagneront la présence sur terrain des FDS.

L’armée, du reste, compte rendre « permanent », le redéploiement de ses troupes. Misant sur la proximité pour renforcer la lutte contre l’insécurité, la mise en place des ZRSP devrait, au final, découler de la création de nouveaux camps militaires. Le rôle de l’armée au sein des FDS pourrait, aussi, être redéfini. Il faudra, cependant, que l’État songe à une politique d’accompagnement efficace pour prendre le relais de l’usage de la force et parvenir à une sécurité durable.

 

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