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Nationale

Législatives et référendum - Le thème de la campagne au centre des débats

24/04/2019 04:29 © Moov

 

Les dix mil­lions d’électeurs inscrits sur la liste électorale sont appelés aux urnes pendant le scrutin du 27 mai pour prononcer avec un « Oui » ou « Non » dans le cadre du référendum parallèlement organisé avec les législatives dont le choix se porte sur un candidat en personne. Pour la société civile, il devrait y avoir un dialogue préalable pour éviter les problèmes rencontrés lors du référendum de la Consti­tution de la Quatrième République en 2010. La confusion dans le thème de la campagne pour le référendum du 27 est mise en relief. En apprenant que deux campagnes se déroulent en même temps, le CDE se préoccupe des charges qui pèsent sur les électeurs. « Il n’aurait pas confondu les législatives avec le référendum pour l’intérêt des électeurs », explique Serge Zafimahova.

La période de campagne des deux élections dont l’une se porte sur un texte et l’autre sur un candidat se déroulera avec un certain décalage de temps. La campagne des législatives est prévue commencer le 6 mai dans toutes les circonscriptions électorales. Tandis que la campagne référendaire qui s’étend au niveau national, débutera le 27 avril. Honoré Rakotomanana, en tant que juriste, a réagi en premier sur la faisabilité du jumelage. « Comment se déroulera la propagande pendant le jumelage des législatives avec le référendum constitutionnel? En législatives, la circonscription électorale est limitée au district tandis que le référendum au niveau national. La séparation des idées à transmettre posera sans aucun doute un problème pour les partis politiques pendant la campagne électorale, notamment si les partis font conjointement voter pour leurs candidats et sur le Oui ou le Non ? », a-t-il expliqué.

Du côté de l’Exécutif, le déroulement de la campagne n’est plus une problématique à évoquer. Le porte-parole du gouvernement Lalatiana Rakoton­drazafy d’expliquer que « si les textes électoraux sont appliqués en bonne et due forme, aucune confusion ne devrait être observée. L’idée de se soucier que les candidats et les agents de l’administration seront mouillés dans la propagande ne devrait pas avoir lieu ». Concernant la fixation du délai de convocation des électeurs à trente jours avant le scrutin du 27 mai, une des questions majeures qui anime les débats depuis quelques jours, la ministre de la Communi­cation et de la Culture se défend. « Les dispositions légales ne mentionnent explicitement pas le délai à respecter en référendum. Les quatre vingt dix jours sont destinés à tout mandat qui arrive à son terme », souligne-t-elle.

Le point de vue des parties prenantes enflamme les débats depuis le conseil des ministres spécial vendredi soir. La convocation des électeurs, qualifiée par les acteurs politiques de décision initiative unilatérale du Président de la République suscite de nombreuses réactions. Pour le Club de Développement et Ethique (CDE), « l’article 163 de la Constitution ne constitue pas un motif suffisant pour le Président de convoquer les électeurs à un référendum constitutionnel, compte tenu des pouvoirs exceptionnels dont il dispose », replique Serge Zafimahova membre du CDE.

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