Destitution de Rivo Rakotovao - Le parti HVM désorganisé
L’initiative des sénateurs de destituer le président du Sénat, Rivo Rakotovao anime le débat dans la sphère politique en cette semaine Sainte.
La faisabilité de l’idée concoctée par les parlementaires au sein de la Chambre Haute attire l’attention des observateurs des actualités politiques. Une trentaine de sénateurs ont réuni leur voix pour formuler la demande de session extraordinaire du Parlement. D’après la lecture politique des observateurs, le déclenchement de la destitution du président du Sénat, Rivo Rakotovao, en plein processus électoral est à l’image du différend entre les membres du parti Hvm (parti de Hery Rajaonarimampianina). Mohamed Rachidy, le secrétaire général du parti dément cette affirmation. « Le problème est purement une affaire interne au niveau du bureau permanent du Senat. Cela ne vient pas réellement du parti Hvm. Toutefois, une réunion entre les parlementaires Hvm est prévue d’ici peu pour réorganiser certaines choses », explique-t-il.
Néanmoins, l’aboutissement de la démarche est remis en question. « Sans l’Assemblée nationale, aucune proposition afférente à la tenue d’une session extraordinaire n’est valide. La décision requiert l’approbation des trois quarts des membres du Parlement réunis en congrès. Mais la session extraordinaire est envisageable après l’avis du gouvernement et uniquement en fonction du sujet à débattre à l’instar du problème socio-économique », explique le sénateur Honoré Rakotomanana et juriste chevronné, en apportant des éclaircissements sur ce sujet.
Vu le nombre des signataires de la demande de destitution qui atteint presque la majorité des membres de la Chambre Haute, les parlementaires s’appuient sur la base de la disposition prévue par la Constitution dans son article 84 : « lorsque l’Assemblée nationale ne siège pas, le Sénat ne peut discuter que des questions auxquelles le gouvernement l’a saisie pour avis, à l’exclusion de tout projet législatif ».
Pour sa part, le président concerné ne prend pas au sérieux l’initiative de le renverser de son trône si la cause est fondée. « Je ne démens pas l’initiative de certains sénateurs de destituer le bureau permanent si elle est concoctée dans les dispositions légales. Mais il faut rappeler que le président du Sénat peut être destitué en cas de faute lourde », affirme Rivo Rakotovao. Une assemblée générale des membres du Hvm est en vue pour restructurer la discipline du parti.
