Épidémie - L’entrée et la sortie des frontières surveillées
Les contrôles sanitaires sont renforcés dans les aéroports internationaux. Il s’agit d’une barrière aux circulations des maladies.
Toutes personnes qui entrent et sortent du pays doivent passer un contrôle sanitaire. Le ministère de la Santé publique s’est soumis aux règlements sanitaires internationaux prescrits par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), face à l’épidémie de rougeole qui sévit à Madagascar, depuis septembre 2018 et aux autres épidémies qui se propagent dans d’autres pays, actuellement. « Ce contrôle est exigé en situation de crise. Le virus de rougeole ne doit pas être exporté à l’étranger. Mais nous devons nous protéger aussi des autres virus, comme le dingue qui fait des victimes ailleurs», explique le Dr Solofoniaina Armand Rafalimanantsoa, directeur de la Veille sanitaire et surveillance épidémiologique (DVSSE), auprès du ministère de la Santé publique, hier.
Dans le hall de l’aéroport international d’Ivato, par exemple, un point de contrôle est installé avant l’entrée de la salle d’enregistrement où des agents de santé vérifient la température de tous les passagers, via un flash test. «Lorsque l’appareil émet le code couleur qui indique que l’individu est fiévreux, nous passons à un petit examen pour déterminer l’origine de cette hausse de la température», enchaîne la source.
Si cette enquête confirme une suspicion de maladie contagieuse comme la rougeole, le passager est tout de suite immobilisé à Madagascar. Le système est le même dans la salle de débarquement. Les passagers sont soumis à des contrôles sanitaires, notamment, la surveillance de la température. Les équipes de la DVSSE soulignent que, depuis l’installation de ces points de contrôle, peu après le début de l’épidémie, aucun cas suspect n’a été détecté.
Pour le ministère, cette mesure est cruciale. Le premier cas de rougeole confirmé à Madagascar, avant la recrudescence de la maladie, concerne un enfant qui a fait escale à Maurice où la rougeole a fait plusieurs victimes, au mois de juin 2018.
La durée de ce contrôle sanitaire dans les aéroports et ports internationaux dépendrait de l’évolution des épidémies. Tant qu’une épidémie sévit, les agents de santé seront là pour surveiller l’état de santé des passagers. Pour Madagascar qui est classé parmi les pays les plus touchés, l’épidémie serait sur le point de régresser.