Insécurité - Des présumés kidnappeurs recherchés
La gendarmerie nationale révèle les noms de sept personnes recherchés pour des actes de kidnappings. Deux d’entre eux sont considérés comme les commanditaires.
Traqués. À l’issue d’une conférence de presse, hier, au camp Ratsimandrava, Andrefan’ Ambohijanahary, la gendarmerie nationale a révélé les noms de sept personnes recherchées dans le cadre des affaires de kidnappings dans la capitale et ses environs. Parmi les personnes recherchées et qui composeraient un réseau de ravisseurs, deux seraient les présumés commanditaires et bailleurs de fonds.
Il s’agirait selon la communication faite par les bérets noirs d’un certain Mustapha, et d’un certain Raza. Ces deux personnes, d’origine indienne, ne seraient pas étrangères ni aux gendarmes, ni à la police nationale. Selon les informations, ils ont déjà été parmi les victimes de fusillades. Suite à ses blessures, l’un aurait déjà effectué des séances de chirurgies esthétiques à l’étranger.
Ces deux présumés cerveaux des rapts dont sont victimes, notamment, les Indiens, depuis qu’ils sont recherchés, parviennent constamment à échapper aux pièges tendues par les enquêteurs. « Nous demandons à tous ceux qui auraient des informations concernant ces personnes, que ce soit les Indiens, ou les Malgaches de contacter le numéro 119, ou de prévenir le plus rapidement possible la section de recherches criminelles (SRC), à Fiadanana », déclare le général Christian Rakotobe, deuxième adjoint du commandant de la gendarmerie nationale.
Outre les deux présumés commanditaires, cinq autres individus figurent dans la liste des personnes recherchées communiquées au camp Ratsimandrava, hier. « À part les deux Indiens, Laks, Rams, Beaugosse, Godogodona et Sôla sont, également, recherchés », a-ton indiqué à Andrefan’Ambohijanahary.
Le dernier nom cité, Sôla, aurait été parmi ceux qui ont pu se glisser entre les mailles des filets de la gendarmerie. « Des complices de ces personnes recherchées sont déjà en détention à Tsiafahy et Antanimora », a-t-on ajouté durant la conférence de presse d’hier. La liste des sept personnes recherchées, selon les explications, a pu être établie à la suite de l’arrestation de trois sous-officiers, le mois dernier.
Un sergent chef du premier régiment militaire (RM1), à Analakely, un adjudant chef du régiment de transmission et de service (RTS), à Fiadanana, et un adjudant chef à la retraite, ainsi que deux femmes, ont été pris dans un coup filet concocté par la SRC, en février. Placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy, pour les trois sous-officiers, et à la maison centrale d’Antanimora, pour les deux femmes, ils sont accusés de kidnapping et de trafic d’arme.
Les accusés ont été appréhendés avec en leur possession un demi-million de munitions, quatre armes de guerre et deux grenades. Au regard des faits et de ses « faits d’armes », le réseau de ravisseurs que tente de démanteler la section de recherches criminelles agit, de prime abord, de manière violente. Ses membres seraient les auteurs de la tentative de rapt meurtrière, à Tanjombato, à la fin du mois de janvier.
Quatre individus à moto avaient posé un guet apens contre les deux fils du propriétaire du magasin Géant du meuble. L’un, au volant de leur véhicule, avait été abattu par balle. L’autre, sérieusement blessé, avait été évacué d’urgence au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravohangy Andrianavalona (CHU-HJRA), Ampefiloha. Un énième cas d’acte ou tentative de kidnapping contre des opérateurs d’origine indienne. Les enquêtes semblent révéler peu-à-peu que des membres de leur communauté seraient aux manettes.