Législatives - Une seule candidature enregistrée sur tout le territoire
48 heures après l’ouverture des dépôts de dossiers, une seule candidature est recensée dans tout Madagascar. Des voix, par ailleurs, interpellent sur le profil de certains aspirants candidats.
Un. C’est, pour l’heure, le nombre de dossier de candidature aux législatives enregistré. Un bilan reçu par les instances centrales de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à Alarobia, hier. Les prétendants à un siège au sein de l’Assemblée nationale montrent, de prime abord, peu d’empressement pour déposer leurs dossiers auprès des Organes chargés de l’enregistrement et de vérification des candidatures (OVEC). Selon Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI, les OVEC ne seraient pas, pour autant, déserts. « Certes, il n’y a qu’un seul dossier de candidature enregistré, mais cela n’empêche pas qu’il y ait une forte affluence auprès des OVEC », indique-t-il.
Ceux qui font la queue auprès des OVEC sont, pour l’instant, essentiellement, des personnes qui demandent des renseignements sur les documents nécessaires pour se porter candidat à la députation. À l’instar de la présidentielle, la CENI craint que les prétendants à siéger à la Chambre basse n’attendent la dernière minute pour se bousculer aux portillons de l’Organe chargée de l’enregistrement et la vérification des candidatures.
Les OVEC « doivent statuer sur toutes les candidatures qui leurs sont présentées, dans les soixante-douze heures de la date de réception de chaque dossier », prévoit la loi organique sur les élections législatives. Selon les informations, pourtant, des écuries politiques seraient encore en pleine cogitation sur la liste des candidats à présenter.
Ce serait le cas, par exemple, du camp présidentiel. Ce dernier qui a décidé de présenter des candidats sous les couleurs d’une coalition enchaîne les réunions depuis le début de la semaine afin de définir la sélection finale de ses porte-étendards. D’autres coalitions, comme le « Vondrona tia tanindrazana » (VTT), gardent leurs portes ouvertes aux formations politiques désireuses de joindre ses rangs en vue de ses législatives.
Il faudra ensuite, que les candidats composent les dossiers à fournir « en trois exemplaires ». À l’allure où vont les choses, la crainte de la CENI, selon laquelle, il pourrait y avoir une bousculade pour le dépôt des dossiers de candidature durant les derniers instants impartis, risque de se confirmer. La période prévue par la réception des dossiers par les OVEC est du 26 février au 12 mars.
Alors que la période de dépôt des dossiers de candidature démarre à peine, des interpellations s’élèvent pour tenter de « barrer la route aux personnalités véreuses qui voudraient profiter de l’immunité parlementaire pour ne pas rendre des comptes à la Justice ». Une source politique chuchote qu’à l’instar des législatives de 2013, des opérateurs économiques auraient l’intention de s’aligner à la prochaine course pour Tsimbazaza.
« Il ne faudrait plus permettre que l’Assemblée nationale soit une institution où se terrent des personnes trainant un passif dans des affaires douteuses comme le trafic de bois précieux, ou encore, qui sont sous la coupe d’une procédure judiciaire pour trafic ou malversations financières », fustige cette source politique. La dernière législature témoigne, toutefois, que des politiciens ne sont pas, non plus, exemplaires en matière d’intégrité et de probité.
Questionné sur le sujet, Thiery Rakotonarivo explique, « au niveau de la CENI, tant qu’il n’y a pas de condamnation définitive inscrite dans le bulletin numéro 3, qui fait partie des dossiers à fournir, une candidature sera recevable ». Il ajoute, toutefois, qu’une fois la liste des candidats affichée par les OVEC, on peut contester la candidature d’une personne. Ce sera alors, à la Haute cour constitutionnelle (HCC), de trancher, selon le vice-président de la CENI.