• Cours de change
  • 5161.93 AR
  • |
  • $4406.45 AR
Image
Nationale

CCI Ivato - L’État abandonne les nouveaux généraux

23/02/2019 21:00 © Moov

Une absence remarquée. La cérémonie de remise de drapeaux aux nouveaux généraux nommés et promus au titre de l’année 2018, s’était faite sans les chefs de l’Exécutif.


Intriguant. Soixante-deux généraux nouvellement nommés et promus aux grades de généraux et de brigade et de généraux de division se sont vu remettre leurs drapeaux, au Centre de conférence internationale (CCI), Ivato, vendredi. Une cérémonie relativement singulière en sa forme. La cérémonie de remise de drapeau aux généraux nouvellement nommés a été organisée hors du palais d’Etat d’Iavoloha. À cela, le général Léon Jean Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, explique qu’« il n’y avait pas de raison particulière à cela, c’est juste que vu le grand nombre des généraux et de leurs invités, cette année, l’espace, à Iavoloha, était insuffisant ». Les hauts responsables étatiques ont, également, été faiblement représentés.

L’absence de Andry Rajoe­lina, président de la République, et de Christian Ntsay, Premier ministre, a, surtout, été remarquée. Dans l’assistance, seule une poignée de ministres était présents. Une première depuis plusieurs années. La coïncidence de cette absence avec l’innovation de faire la remise des drapeaux au CCI a, d’autant plus, amené des questionnements dans l’assistance et chez les généraux hôtes de la cérémonie.

« Jusqu’au dernier moment, il était prévu que ce soit le Président de la République qui conduise la cérémonie », indique un officier général. C’est donc le ministre de la Défense nationale, avec à ses côtés le général Richard Ravalo­manana, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, qui a conduit la remise des drapeaux. Dans son discours, et devant la presse, le général Rakotonirina a fait part des excuses du président Rajoe­lina, pour son absence. Le chef de l’État aurait été happé par d’autres obligations. Des informations indiquent que le président de la République aurait tenu une journée de travail bloqué.

« Lorsqu’on est nommé au grade de général, cela signifie qu’on a comme responsabilité de mener les troupes. Ce qui est symbolisé par la remise du drapeau national portant son nom et sa devise. Dans ce sens, la défense de la souveraineté nationale revient à ceux qui ont le commandement, à ceux qui ont le grade de général », explique le général Ralai­lomady Rarasoa, directeur de la communication au ministère de la Défense nationale et doyen des généraux qui se sont vu remettre leur drapeau.

Les pratiques de ces dernières années habituaient à ce que pareille cérémonie se tienne au palais d’État d’Iavoloha. Lui donnant une dimension étatique, en présence de l’ensemble des Chefs d’institution et du gouvernement. Le point d’orgue était, la remise des drapeaux par le président de la Répu­blique, chef suprême des forces armées. À certains moments, la conjoncture nationale prêtait des notes politiques à l’événement. Elle avait alors, des tons d’opé­ration de charme du Président envers les chefs militaires.

« Le symbolique des généraux conviés au palais d’État et qui se voit remettre leur drapeau par le chef suprême des forces armées est fort. Seulement, le Président a déjà fait part de ses excuses pour son absence. En tant que chef d’État, les affaires étatiques passent avant tout », relativise un des officiers généraux promu au grade de général de division. Durant un échange en marge de l’événement, le général Rarasoa a expliqué que la remise de drapeaux n’a pas toujours été conduite par le président de la République.

« Avant elle se tenait sur le terrain de Betongolo. L’orga­nisation se faisait au niveau de l’État major. C’était l’ancien président Marc Ravalomanana, qui a décidé de l’organiser au ceremony building, d’Iavoloha. Ça a continué ainsi durant les années suivantes. Le changement d’aujourd’hui, n’est donc pas dramatique. Le CCI, d’autant plus, marque une histoire des forces armées. Nous y avons tenu notre assise nationale », soutient le général Rarasoa.

Au regard du scénario d'avant hier, la cérémonie des remises de drapeau semble recouvrir une dimension strictement militaire. La grande famille des forces armées était, en tout cas densément représentants. Les anciens chefs militaires, autant ceux toujours en activité qu’à la retraité ont répondu présents.

Lire la suite

Articles Similaires