Législatives - Remake du duel TGV contre TIM
Avec une formule relativement similaire, les partis TGV et MAPAR devraient reprendre leur duel électoral lors des législatives.
Match retour. Après le second tour de l’élection présidentielle, le parti « Tanora Malagasy vonona » (TGV), et le parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), devraient remettre leur bataille électorale sur un autre terrain, celle des législatives. À entendre les explications de part et d’autre le TGV et le TIM semblent, du reste, avoir opté pour une stratégie similaire pour essayer de conquérir la majorité à l’Assemblée nationale. Que ce soit les Oranges ou la formation verte et bleu, tous deux veulent rallier ceux qui les soutiennent sous un seul étendard durant la députation. « Tout les candidats qui soutiennent le pouvoir devraient se présenter sous une seule couleur », a déclaré Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du parti TGV, lors d’un entretien téléphonique, mardi.
Le secrétaire national des Oranges reste évasif sur le nom ou la manière selon laquelle son écurie politique compte s’aligner sur la ligne de départ des législatives. « En tout cas, la plateforme ne s’appellera plus MAPAR », affirme-t-il juste. Le MAPAR ou « Miaraka amin’ny prezida Rajoelina », est un groupe de parti politique créé durant la Transition pour permettre aux alliés de Andry Rajoelina, aujourd’hui président de la République, d’affronter les législatives sous une seule bannière.
Durant l’échange téléphonique, Hery Rasoamaromaka a indiqué que l’officialisation de cette entité sous les couleurs de laquelle les partisans du Président s’aligneront à la course pour l’institution de Tsimbazaza, se fera bientôt. À l’entendre, toutefois, il se pourrait que l’étiquette TGV soit maintenue. « Ce serait logique vu que le Président de la République s’est présenté et a été élu sous les couleurs du TGV », ajoute-t-il.
Le maintien du nom TGV pourrait éviter un casse-tête légal à quelques jours de l’ouverture de la période de dépôt des dossiers de candidature. À s’en tenir à l’entretien avec son secrétaire national, les Oranges auraient, d’autant plus, déjà fait leur liste pour les législatives. La loi sur la députation prévoit, en effet, qu’outre les candidatures indépendantes, les candidats doivent être investis par un parti politique « légalement constitué », ou une coalition de partis politiques « légalement constituée ».
Un impératif qui s’applique aussi au parti TIM. Ce dernier, selon ses membres compte également rallier les partisans de Marc Ravalomanana, ancien Chef d’État, sous un seul étendard. Sauf changement, les candidats députés issus des rangs du TIM et du comité de soutien du résident de Faravohitra durant la dernière présidentielle devraient se présenter sous l’étendard du TIM-K25.
Les indiscrétions chuchotent que les militants du « Tiako i Madagasikara », et l’électorat de l’ancien Président de la République ne voudraient pas de « candidats parachutés ». Pour y remédier, le camp de Faravohitra compte organiser « des primaires ». À un membre du TIM d’expliquer que « la base élira celui ou celle qu’elle souhaite figurer dans la liste des candidats ». Reste à voir si les ouailles de Marc Ravalomanana auront le temps puisque le dépôt des dossiers de candidature se fera du 26 février au 12 mars.
Dans ce nouveau duel entre les camps Rajoelina et Ravalomanana, le parti « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM), et les candidats indépendants pourraient jouer les trouble fête. Les législatives étant des élections de proximité, le choix du candidat dans chaque circonscription pourrait être déterminant dans le choix des électeurs. La victoire pourrait revenir à l’écurie qui aura le meilleur effectif.