• Cours de change
  • 5161.93 AR
  • |
  • $4406.45 AR
Image
Nationale

Élections législatives - La caution constitue un blocage

19/02/2019 21:00 © Moov

À l’approche de l’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures aux législatives, on observe moins de fébrilité comparé aux présidentielles.


La hausse de la caution exigée aux candidats qui veulent se présenter aux législatives fait des vagues au sein des partis politiques. Les états-majors politiques s’affairent à réunir les 5 millions d’ariary par candidat pour pouvoir soumettre la candidature aux élections dont la réception des dossiers sera ouverte aux concurrents à partir du 26 février.
« L’Arema participera aux législatives. Le parti présentera des candidats dans toutes les circonscriptions électorales malgré les conditions imposées par le texte électoral », explique le Professeur Ange Andria­narisoa, membre du parti fondé par l’ancien Président Didier Ratsiraka.

Le rapport de force des partis à faibles moyens financiers ne se mesure pas avec la stratégie concoctée par les grands partis qui visent un maximum de sièges à l’Assemblée. La caution fixée à 5 millions d’ariary réduira l’égalité de chance entre les candidats, selon Ange Andrianarisoa, qui qualifie cette méthode de « sélection préliminaire» des concurrents.

À quelques jours de l’ouverture de dépôt de candidature au sein de l’Ovec (Organe de vérification et de l’enregistrement des candidatures), les partis politiques gardent le silence.
Ceux qui ont soutenu des candidats à la présidentielle sont les premiers à se retirer spontanément de la scène politique. À la veille du déclenchement du processus électoral en matière législative, la motivation des acteurs politiques semble refroidie, et la modification d’une partie des règles de jeu est à l’origine du blocage. « La caution n’est pas à la portée de tous. Bien que les législatives soient une élection de proximité, les simples citoyens qui veulent se porter candidats n’auront pas la possibilité de s’y présenter. Certains candidats ne seront pas en mesure de défendre leurs intérêts », affirme un chef de parti ayant échoué à la présidentielle.

Par contre, les indépendants profitent de l’ouverture de la course aux législa­tives pour promouvoir leur visibilité dans leur circonscription respective. Lalanirina Rakotondranisa est un prétendant candidat dans le district d’Ambato Boeny. Cela fait cinq ans qu’il prépare sa candidature.

« La caution de 5 millions d’ariary est exorbitante. S’ajoute à cela le budget alloué aux délégués des bureaux de vote ainsi que les dépenses à la propagande », explique ce candidat. Dans ces législatives, le choix de la couleur politique s’annonce rude. Certains politiciens veulent « changer de veste » pour s’accrocher au pouvoir pendant le prochain mandat.
Elise Nandrasanela

Lire la suite

Articles Similaires