Les revenus mondiaux de la musique enregistrée battent un nouveau record (rapport)
Le marché mondial de la musique enregistrée a connu une dixième année consécutive de croissance en 2024, portée par les abonnements aux plateformes de streaming et le succès de stars comme Taylor Swift, a annoncé mercredi la fédération du secteur (IFPI).
Son chiffre d'affaires a atteint le record de 29,6 milliards de dollars (27,2 milliards d'euros) l'an dernier, en progression de 4,8%, a indiqué la Fédération internationale de l'industrie phonographique, qui a par ailleurs exprimé des craintes liées à l'essor de l'IA.
Le streaming musical ### ou la diffusion de contenus en ligne sur des plateformes comme Spotify ou Apple Music, reste le moteur de cette performance.
Grâce à un nombre accru d'abonnements payants, il représente plus des deux tiers (69%) des revenus mondiaux du secteur, soit 20,4 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros), selon le rapport annuel de l'IFPI.
Cette fédération, qui représente les maisons de disques mondiales, a également annoncé que Taylor Swift était une nouvelle fois en tête de son classement des artistes les plus écoutés en 2024.
Selon son rapport, les trois titres les plus populaires l'an dernier sont "Beautiful Things" de l'Américain Benson Boone, avec 2,11 milliards d'écoutes, suivi par "Espresso" de la popstar Sabrina Carpenter (1,79 milliard d'écoutes) et "Lose Control" de Teddy Swims (1,7 milliard d'écoutes).
Les ventes de supports physiques, notamment les CD, ont globalement diminué de 3,1% en 2024, après une hausse importante de 14,5% en 2023. Mais au sein de cette catégorie, les vinyles continuent eux de progresser pour la 18e année consécutive, avec des ventes en hausse de 4,6% l'an dernier.
Les principaux marchés de la musique enregistrée restent les États-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne. Les régions qui ont enregistré la croissance la plus rapide en 2024 sont le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (+22,8%), l'Afrique subsaharienne (+22,6%) et l'Amérique latine (+22,5%).
Les représentants du secteur ont aussi pointé les risques liés à l'intelligence artificielle (IA) générative, qui "ingère" de la musique protégée par le droit d'auteur pour entraîner ses modèles sans autorisation, a déclaré la directrice de l'IFPI Victoria Oakley.
Si l'IA peut offrir de nouvelles opportunités à cette industrie, c'est aussi un "énorme défi à venir", a-t-elle souligné, qui fait peser une "menace bien réelle" sur le secteur.