Projet SCORE - Réduire les écarts dans l’éducation, malgré les obstacles à surmonter
Le 29 janvier, le projet SCORE a présenté des progrès en matière de transparence scolaire et de lutte contre la corruption. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour résoudre les problèmes liés aux infrastructures surchargées et à l’inclusion des personnes handicapées.
Renforcement
Lancé pour renforcer la transparence et la qualité des services éducatifs, le projet SCORE a présenté un bilan mitigé avant-hier. Porté par le réseau ROHY et le Ministère de l’Éducation nationale, ce programme a amélioré la gouvernance scolaire grâce à un suivi rigoureux des acteurs locaux et centraux. Toutefois, de nombreux défis demeurent, selon les observations dans 494 établissements publics répartis sur sept régions. Parmi ces régions figurent Anosy, Analamanga et Menabe. Parmi les succès, la durée des transferts des fonds de la « caisse école » a été réduite de plusieurs années à quelques mois. Cette avancée est attribuée au plaidoyer des ONG locales, comme MSIS-Tatao, et à la collaboration avec les communautés éducatives (FEFFI). Un dispositif transféré au ministère des Finances vise à garantir la disponibilité de ces fonds dès la rentrée scolaire.
Amélioration
La transparence s’est également améliorée. Les échanges entre les parties prenantes ont permis de mieux cibler les priorités, comme l’intégration des élèves handicapés, soutenue par 88,89 % des initiatives des FEFFI. Par ailleurs, le projet a enregistré 137 signalements en 2024, majoritairement des demandes d’informations (85 %), contre 15 % de suspicions de corruption. Cependant, le rapport souligne des lacunes importantes. Les infrastructures scolaires, surchargées dans de nombreuses régions, ont du mal à accueillir l’afflux d’élèves, avec des classes souvent bondées. Les enseignants réclament une meilleure reconnaissance de leur statut, tandis que l’inclusion des personnes handicapées nécessite des moyens supplémentaires. Bien que le projet ait démontré l’efficacité des partenariats entre la société civile et les institutions, notamment dans la réinsertion des élèves vulnérables, il appelle à une mobilisation élargie. Les acteurs plaident pour un renforcement des budgets, une simplification administrative durable et une généralisation des bonnes pratiques identifiées. Avec des résultats encourageants mais encore fragiles, le projet SCORE incarne les espoirs d’un système éducatif en quête de renouveau. Cependant, il met également en évidence les limites de ce système.
