Lutte contre le VIH/Sida : Cinq alertes majeures sur l’accès aux services dans Analamanga
Des problèmes majeurs rapportés par SYCAVI et ROHY dans la lutte contre le VIH/ Sida dans la région Analamanga. Dans le cadre de la collaboration entre ces deux organisations, un atelier s’est tenu les 8 et 11 juillet 2025 à Antananarivo, axé sur la redynamisation du Task Force régional et la restitution des observations menées entre octobre 2024 et mars 2025.
Les constats dressés sont préoccupants : cinq alertes majeures entravent l’accès des PCPER et PVVIH à des services de santé de qualité.
Des failles persistantes dans la chaîne d’accès aux soins
Les résultats présentés pointent une série de défaillances : la disponibilité des préservatifs et seringues stériles reste instable, les intrants pour le dépistage connaissent des ruptures fréquentes, et les médicaments comme l’ARV n’arrivent pas régulièrement jusqu’aux bénéficiaires. Le service de comptage de la charge virale connaît quant à lui d’importants retards de transmission des résultats. À cela s’ajoute une stigmatisation persistante, subie par les personnes concernées aussi bien dans leurs familles, qu’au sein des structures sanitaires.
Ces difficultés sont alimentées par des problèmes dans le circuit d’approvisionnement, des retards, surstocks des produits proches de la péremption, ainsi que par la vente clandestine de préservatifs destinés à être distribués gratuitement.
Des réponses concrètes pour un changement durable
Pour faire face à ces alertes, le Task Force régional propose un plan d’action axé sur quatre piliers : amélioration de la gestion des intrants, renforcement des capacités des prestataires, coordination renforcée entre acteurs et intensification de la lutte contre la stigmatisation. Cela passe par un suivi numérique transparent, des formations adaptées, une meilleure planification des besoins et une vulgarisation des droits liés à la santé sexuelle et reproductive.
Ils ont affirmé que la réussite de ces recommandations dépendra d’une mobilisation conjointe. Notamment, des autorités sanitaires, des acteurs communautaires et des OSC pour garantir un accès continu, digne et équitable aux services VIH.