Régulation des prix du riz - Le riz importé à 2 600 ar le kilo
Le Conseil des ministres a validé hier une série de mesures visant à réguler les prix du riz, une denrée essentielle pour les ménages.
Entre contrôle des importations, encadrement du marché local et distribution massive de stocks, les autorités entendent rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande tout en protégeant le pouvoir d'achat des consommateurs.
Stratégie
Le gouvernement malgache a dévoilé une stratégie globale pour maîtriser l'inflation du prix du riz. Actuellement, les prix varient entre 750 et 1 150 ariary le kilo selon les variétés (makalioka et manalalondo). L'objectif est d'uniformiser les prix les plus bas sur l'ensemble du territoire, tout en assurant un approvisionnement stable. Le premier levier mis en place consiste à renforcer le suivi des importations. Le ministère de l’Industrie et du Commerce a entamé des discussions avec les importateurs pour surveiller la structure des coûts et anticiper l'arrivée de nouvelles cargaisons. Environ 100 000 tonnes de riz importé à prix modéré seront injectées sur le marché dans les semaines à venir. À ce jour, 22 500 tonnes sont stockées au port de Toamasina, et 90 000 tonnes supplémentaires sont attendues. « La première vague sera disponible dès février », précise Isidore Razanakoto, directeur général du Commerce, en assurant que « la distribution sera équitable à travers l'île ».
Communication
Concernant le riz local, des décrets seront publiés pour réguler la collecte et la vente du riz paddy et du riz blanc, avec l'ambition d'établir des prix "équitables" à moyen terme. Parallèlement, un numéro vert (261) permet désormais aux consommateurs de signaler les dérives telles que les surfacturations ou la corruption. Des équipes du ministère sont déployées sur le terrain pour surveiller les marchés et sensibiliser les acteurs économiques. Le gouvernement se veut rassurant : les réserves actuelles et les importations programmées suffiront à couvrir les besoins. En maîtrisant les circuits de distribution et en fluidifiant l’arrivée des stocks, les autorités espèrent éviter les pénuries artificielles et les spéculations. Une campagne de communication accompagne ces mesures afin d’informer la population et renforcer la transparence.